«L’instabilité politique et économique de l’Iran se répercutera sur le Kurdistan d’Irak»

Le conflit entre les États-Unis et l’Iran, ainsi que l’imposition de nouvelles sanctions économiques américaines contre Téhéran et leur impact sur le Kurdistan d’Irak ont été évoqués par les dirigeants des plus grands partis kurdes représentés au parlement irakien.
Sputnik

Les pressions exercées par les États-Unis sur d'autres pays pour leur interdire de commercer avec l'Iran concernent directement le gouvernement central de l'Irak, a déclaré à Sputnik Salar Mahmud, chef de l'Union patriotique du Kurdistan (UPK) et député du parlement irakien pour la province de Souleimaniye.

Washington compte empêcher qui que ce soit de contourner les sanctions contre l’Iran

«C'est le gouvernement irakien qui commerce officiellement avec l'Iran. Aussi, ne sommes-nous pas habilités à prendre des décisions indépendantes sur cette question. Si Bagdad décide d'abandonner son commerce avec l'Iran, nous ne pourrons évidemment pas l'empêcher», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.

Et d'ajouter que son parti n'entendait pas être partie en conflit entre les États-Unis et l'Iran.

Effet des sanctions US contre l’Iran: «une inquiétude économique qui anéantit le progrès»

«Quoi qu'il en soit, leur confrontation n'est pas du tout dans l'intérêt des Kurdes, car, tout comme dans n'importe quel autre pays de la région, l'instabilité politique et économique en Iran se répercutera sur le Kurdistan d'Irak», a souligné l'homme politique kurde.

Un autre interlocuteur de Sputnik, Said Mamuziny, dirigeant du Parti démocratique du Kurdistan (PDK), a exprimé le même point de vue sur la politique des sanctions américaines.

«La pression des États-Unis visant à contraindre les pays à renoncer à leur commerce avec l'Iran ne nous concerne pas directement. Cela concerne au premier chef Bagdad qui signe des accords avec les autorités iraniennes. Mais il est évident que si l'Irak renonce à commercer avec l'Iran, cela ne manquera pas de se répercuter sur la région kurde», a résumé M.Mamuziny.

Discuter