Une dizaine de voitures ont été brûlées dans la nuit de vendredi à samedi dans deux communes du Pas-de-Calais lors de violences consécutives à la mort d'un homme tué la veille par un gendarme près d'un campement de gens du voyage, écrit l'AFP se référant à la préfecture.
Entre 20h00 et 23h00, une cinquantaine de membres de la communauté des gens du voyage et une quinzaine de caravanes ont réclamé «la libération du frère de la victime, le temps des obsèques», a indiqué à l'AFP la préfecture du Pas-de-Calais. Plusieurs feux de palettes et de pneus ont alors été déclenchés.
Une dizaine de véhicules, à Billy-Montigny et à Montigny-en-Gohelle, deux communes situées près de Lens, ont été incendiées durant la nuit, selon la même source.
D'après les autorités, la situation était de retour au calme ce samedi dans la matinée.
Ces tensions sont survenues suite à la mort d'un homme dans la nuit de jeudi à vendredi à Fouquières-lès-Lens.
Dans le cadre de vols de fret et de cambriolages dans plusieurs communes, «la gendarmerie d'Arras», sous la direction du parquet d'Arras, «avait sollicité l'appui du GIGN en vue de l'interpellation de membres de l'équipe soupçonnée d'avoir commis les faits», a indiqué vendredi soir le parquet de Béthune dans un communiqué transmis à l'AFP.
Dans la nuit de jeudi, un véhicule occupé par trois personnes a été intercepté: «l'un des individus était interpellé par les gendarmes, un autre réussissant à s'enfuir, le troisième, d'après les premiers éléments recueillis, tentait de prendre la fuite avec le véhicule au moment où les gendarmes voulaient procéder à son arrestation», selon le parquet.
L'un des gendarmes a fait usage de son arme de service sur l'intéressé, décédé «peu après sur place de ses blessures», selon la même source.
Une enquête pour coups mortels a été ouverte sous la direction du parquet de Béthune et a été confiée au service de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN), conjointement avec la Section de recherches (SR) de la gendarmerie de Lille afin de «déterminer les circonstances exactes dans lesquelles le gendarme a été amené à faire usage de son arme».