Des affiches dans les mains, des slogans scandés haut et fort: un rassemblement de quelque 300 manifestants s'est tenu ce vendredi à Paris dans le cadre de la Journée internationale pour le droit à l'avortement. Des femmes de tous les âges, mais également des hommes, ont rejoint la manifestation qui s'est formée Place de la Bastille. Ils visent entre autres la dépénalisation totale de l'avortement.
«My uterus, my choice», «Ni Dieu ni maître, notre corps nous appartient», «Solidarité avec les femmes», «Droit à l'avortement, défense de l'hôpital public», «Les femmes décident»: ce n'était qu'une petite partie des slogans écrits sur les affiches que brandissaient les revendicateurs.
Dans une interview accordée à Sputnik lors du rassemblement, une manifestante a expliqué en quoi il était indispensable de se battre pour ce droit aujourd'hui:
«Aujourd'hui, quand on entend un Président des syndicats des gynécologues dire qu'un avortement est un homicide… c'est absolument inacceptable.»
Avant de poursuivre:
«C'est le droit des femmes, c'est pour ça qu'aujourd'hui il est absolument essentiel de donner l'accès à l'avortement à toutes les femmes dans de bonnes conditions et c'est aussi important de supprimer cette double clause de conscience sur l'avortement qui culpabilise les femmes, qui stigmatise encore cet acte d'avortement.»
Elle a également pointé du doigt le fait que des mouvements «anti-choix» se sont développés aux États-Unis et se développent également en Europe, notamment en Pologne et en Irlande. Les manifestants exigent «que les droits des femmes, la liberté à disposer de son corps, le droit à l'avortement et à la santé soient respectés dans tous les pays européens et inscrits comme droits fondamentaux pour l'égalité en Europe.»