18 000 personnes ont été interrogées par InterNations pour tenter de dresser le portrait des expatriés dans 68 pays partout dans le monde. Les résultats ont été compilés dans un rapport intitulé Expat Insider qui tente de répondre à deux questions principales: qui sont les citoyens qui s'expatrient et qui sont ceux qui viennent en France.
Les Etats-Unis sont la destination la plus plébiscitée par les Français, suivis de la Suisse et de l'Allemagne. Les mêmes pays où s'établissent les Russes, bien que ces derniers choisissent davantage l'Allemagne que les Français. Quant à savoir s'ils rentreront un jour dans leur pays d'origine, les Français sont divisés. Ils sont légèrement plus nombreux à envisager un retour (43%) qu'à rester expatriés ad vitam eternam (38%), preuve d'un certain attachement à la terre.
Cet attachement s'est visiblement étendu hors de nos frontières puisque la France est encore, en 2018, la 6e destination d'expatriation au monde derrière l'Allemagne, les Etats-Unis, la Suisse, le Royaume-Uni et l'Espagne. L'hexagone jouit donc d'une certaine popularité qui attire des profils surprenants.
Et, première surprise, la France est attractive pour les personnes âgées. Plus d'une personne sur cinq s'installant dans l'hexagone est à la retraite et l'âge moyen des expatriés en France est de 5 ans supérieur à la moyenne mondiale (49,4 ans contre 44,2 pour l'ensemble de l'étude).
Seconde surprise, les Britanniques (24%) et les Américains (18%) représentent plus de quatre expatriés en France sur 10. A titre de comparaison, ces deux nationalités représentent à peine plus d'un quart des expats en Allemagne et 16% en Russie.
Malgré ces bonnes surprises, la France reste malgré tout dans le milieu du classement, à la 34e place, soit une progression de quatre rangs depuis un an. 79% des expatriés se déclarent «globalement satisfaits» de leur expérience. S'ils valorisent positivement la santé et le bien-être, le coût de l'éducation et de l'enseignement ou encore la possibilité de concilier travail et loisirs, ils se montrent en revanche sceptiques quant à la possibilité d'y développer sa carrière, à la qualité de l'éducation ou des services digitaux.