Quand la vente de Rafale en Inde tourne au drame façon Bollywood

François Hollande, par d’embarrassantes révélations, fera-t-il capoter le contrat de vente de Rafale en Inde? Celui-ci était déjà sous le feu des critiques à New Delhi et la situation est plus complexe. Pour dénouer cet écheveau franco-indien, le Désorde mondial reçoit Marc German, spécialiste en industrie de la défense.
Sputnik

Psychodrame indien: un ex-Président, un Premier ministre, une actrice, des armes, de la corruption, tous les ingrédients d'une superproduction de Bollywood sont réunis, sauf que l'affaire est bien réelle. La vente des 36 avions de chasse français Rafale est remise en cause par l'opposition indienne, qui appelle à la démission du Premier ministre Narendra Modi.

En cause, le prix de vente des chasseurs, qui aurait été multiplié par trois par rapport à la précédente mouture du contrat, ainsi que les compensations industrielles. Celles-ci consistent pour le pays vendeur à investir une partie du montant du contrat dans le secteur de la défense du pays client, qui collabore à la réalisation dudit accord.
Dans le cas du contrat Rafale, le bénéficiaire de ce partenariat est Reliance, détenu par Anil Ambani, un proche du Premier ministre.

François Hollande a récemment indiqué en interview que c'est l'Inde qui avait choisi ce fournisseur, alors que la position officielle New Delhi, Paris et Dassault est que c'est l'avionneur qui avait sélectionné son partenaire local. L'a-t-il fait pour protéger sa compagne, l'actrice et productrice Julie Gayet, dont le dernier film a été en partie financé par la maison-mère de Reliance? Quels sont les vrais enjeux de cette affaire? Marc German, spécialiste en intelligence compétitive, diplomatie d'entreprise et en industrie de la défense, analyse le sujet avec Rachel Marsden.

 

 

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