Washington compte empêcher qui que ce soit de contourner les sanctions contre l’Iran

Face à la volonté des Européens de se prémunir contre les sanctions américaines contre Téhéran en créant un mécanisme permettant de faciliter les transactions financières légitimes avec l'Iran, Washington promet d’empêcher un tel scénario.
Sputnik

Les États-Unis ne laisseront pas les autres pays contourner les sanctions américaines imposées contre l'Iran, a déclaré John Bolton, conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump.

Iran: l’UE trouve un moyen pour échapper aux sanctions américaines
Il a ainsi commenté l'initiative de l'UE visant à protéger des sanctions américaines ses entreprises coopérant avec l'Iran. «Nous suivrons le développement de cette structure qui n'a pas encore été créée et qui n'a pas encore de date de création annoncée», a-t-il indiqué.

Selon lui, Washington mettra en œuvre les sanctions anti-iraniennes de façon «agressive» et «inébranlable».

Selon une déclaration conjointe de la Russie, du Royaume-Uni, de la France, de l'Allemagne, de la Chine, de l'Union européenne et de l'Iran adoptée mardi en marge de l'Assemblée générale de l'Onu, les Européens créeront un système de troc pour préserver le commerce avec l'Iran. Les États membres vont instaurer une entité légale pour faciliter les transactions financières légitimes avec l'Iran, a expliqué la cheffe de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, dans une déclaration lue lundi soir conjointement avec le ministre iranien des Affaires étrangères, Javad Zarif.

La diplomatie européenne appelle les PME de l’UE à coopérer avec l’Iran
Le 8 mai dernier, Donald Trump avait annoncé que Washington se retirait de l'accord conclu entre l'Allemagne, la Chine, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni et la Russie et l'Iran. En sortant de cet accord, Donald Trump a rétabli une série de lourdes sanctions visant notamment les entreprises ou pays étrangers qui continueraient de faire des affaires avec Téhéran. Sous la menace, nombre de grands groupes très engagés aux États-Unis, comme Total, ont depuis cessé toute activité avec l'Iran par craintes de représailles américaines.

Le 4 novembre, une nouvelle vague de sanctions frappera directement les exportations de pétrole iraniennes et les opérations bancaires avec ce pays, qui va se retrouver de facto déconnecté des circuits financiers internationaux.

Les autres membres de l'accord iranien se sont prononcés contre cette décision de Washington et ont confirmé leur respect de l'accord. Ces pays élaborent des mesures pour protéger leurs entreprises des sanctions américaines.

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