Mission pacifique 2018
En août, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont la composition s'est agrandie l'année dernière avec l'arrivée de nouveaux membres, l'Inde et le Pakistan, a mené un exercice à grande échelle baptisé Mission pacifique 2018. Ces manœuvres se sont déroulées dans la région russe de Tcheliabinsk, proche de la frontière avec le Kazakhstan, et ont impliqué près de 3.000 militaires et 500 engins venus de Chine, d'Inde, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Pakistan, de Russie et du Tadjikistan. La délégation de l'Ouzbékistan y a assisté en tant qu'observateur.
Lors de la phase active des manœuvres, le 29 août dernier, une opération antiterroriste a été simulée. Un groupe conjoint des participants à l'exercice soutenu par l'artillerie et l'aviation a libéré une localité contrôlée par des terroristes conventionnels. Plus de 500 avions, hélicoptères et drones des forces aériennes russes, chinoises et kazakhes ont assuré le succès de l'opération.
De plus, les militaires russes ont partagé avec leurs collègues de l'OCS leur expérience de lutte contre des voitures piégées et d'autres méthodes de guerre antiterroriste obtenues lors de l'opération en Syrie. Une attaque psychologique a également été menée contre des «radicaux».
Si la Mission pacifique 2018 a été accomplie relativement loin des points chauds, l'exercice Issyk-Koul Antiterrorisme 2018, sous l'égide de la Communauté des États indépendants (CEI) a eu lieu au Kirghizistan, dans le voisinage immédiat de l'Afghanistan et de la vallée de Ferghana, centre de l'extrémisme islamique en Asie centrale. Près de 800 citoyens du Kirghizistan ont ainsi combattu dans les rangs des djihadistes en Syrie, en Irak et en Afghanistan.
Pendant la deuxième étape, des militaires et policiers russes et kirghizes ont fait atterrir un avion détourné par des terroristes conventionnels et ont libéré les otages. Des avions d'assaut russes Su-25 étaient impliqués dans l'opération.
Quant à la phase finale, elle consistait en la liquidation des «djihadistes» suite à leur percée de la frontière kirghize.
Au total, près de deux mille militaires et 400 engins russes et kirghizes ont participé à ces manœuvres, y compris des bombardiers stratégiques Tu-22M3 et Tu-95MS, des chasseurs Su-24 et le système de missile balistique Iskander-M.
Alors que les exercices susmentionnés ont été menés dans le cadre d'organisations dont les objectifs principaux ne sont pas liés à la dimension militaire, les manœuvres Fraternité de combat 2018, prévues en octobre et novembre prochain, auront lieu sous l'égide de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire de l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan.
Bien qu'ils ne visent pas directement la lutte antiterroriste, les compétences obtenues pendant ces exercices seront utilisées dans la guerre contre ce mal du XXIe siècle. Surtout que les conflits militaires d'aujourd'hui sont souvent accompagnés par la participation de groupes radicaux et terroristes de tous bords.