Comment Moscou se prépare à résister au terrorisme en Asie centrale

L’exercice antiterroriste Issyk-Koul Antiterrorisme 2018, achevé ce mercredi au Kirghizistan, a rejoint une série de manœuvres régulièrement effectuées par la Russie et ses partenaires en Asie centrale face à la menace djihadiste dans cette région stratégique.
Sputnik

La Russie entame ses plus grandes manœuvres militaires depuis l'époque soviétique (images)
La Russie lutte contre le terrorisme non seulement en Syrie, mais également dans d'autres régions du monde. Cette année, Moscou, ses alliés et ses partenaires mènent une série de manœuvres antiterroristes en Asie centrale, région stratégique du continent eurasiatique, où la menace djihadiste reste présente, mais également sur des territoires avoisinants.

Mission pacifique 2018

En août, l'Organisation de coopération de Shanghai (OCS), dont la composition s'est agrandie l'année dernière avec l'arrivée de nouveaux membres, l'Inde et le Pakistan, a mené un exercice à grande échelle baptisé Mission pacifique 2018. Ces manœuvres se sont déroulées dans la région russe de Tcheliabinsk, proche de la frontière avec le Kazakhstan, et ont impliqué près de 3.000 militaires et 500 engins venus de Chine, d'Inde, du Kazakhstan, du Kirghizistan, du Pakistan, de Russie et du Tadjikistan. La délégation de l'Ouzbékistan y a assisté en tant qu'observateur.

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Quant à la Russie, elle a envoyé 1.300 militaires et 300 engins militaires, y compris 37 aéronefs, à cet évènement militaire.

Lors de la phase active des manœuvres, le 29 août dernier, une opération antiterroriste a été simulée. Un groupe conjoint des participants à l'exercice soutenu par l'artillerie et l'aviation a libéré une localité contrôlée par des terroristes conventionnels. Plus de 500 avions, hélicoptères et drones des forces aériennes russes, chinoises et kazakhes ont assuré le succès de l'opération.

De plus, les militaires russes ont partagé avec leurs collègues de l'OCS leur expérience de lutte contre des voitures piégées et d'autres méthodes de guerre antiterroriste obtenues lors de l'opération en Syrie. Une attaque psychologique a également été menée contre des «radicaux».

Issyk-Koul Antiterrorisme 2018

Si la Mission pacifique 2018 a été accomplie relativement loin des points chauds, l'exercice Issyk-Koul Antiterrorisme 2018, sous l'égide de la Communauté des États indépendants (CEI) a eu lieu au Kirghizistan, dans le voisinage immédiat de l'Afghanistan et de la vallée de Ferghana, centre de l'extrémisme islamique en Asie centrale. Près de 800 citoyens du Kirghizistan ont ainsi combattu dans les rangs des djihadistes en Syrie, en Irak et en Afghanistan.

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Ces manœuvres se sont produites du 24 au 26 septembre, en trois étapes concernant les différentes mesures de la lutte antiterroriste. Lors de la première phase, les services spéciaux de l'Arménie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, du Kirghizistan, de l'Ouzbékistan, de la Russie et du Tadjikistan se sont entrainés à détecter des cellules dormantes de terroristes et à réprimer le trafic d'armes et d'explosifs.

Pendant la deuxième étape, des militaires et policiers russes et kirghizes ont fait atterrir un avion détourné par des terroristes conventionnels et ont libéré les otages. Des avions d'assaut russes Su-25 étaient impliqués dans l'opération.

Quant à la phase finale, elle consistait en la liquidation des «djihadistes» suite à leur percée de la frontière kirghize.

Au total, près de deux mille militaires et 400 engins russes et kirghizes ont participé à ces manœuvres, y compris des bombardiers stratégiques Tu-22M3 et Tu-95MS, des chasseurs Su-24 et le système de missile balistique Iskander-M.

Fraternité de combat 2018

Alors que les exercices susmentionnés ont été menés dans le cadre d'organisations dont les objectifs principaux ne sont pas liés à la dimension militaire, les manœuvres Fraternité de combat 2018, prévues en octobre et novembre prochain, auront lieu sous l'égide de l'Organisation du traité de sécurité collective (OTSC), alliance militaire de l'Arménie, la Biélorussie, le Kazakhstan, le Kirghizistan, la Russie et le Tadjikistan.

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Lors de l'exercice sur les territoires de la Russie, du Kazakhstan, du Kirghizistan et du Tadjikistan, les membres de l'OTSC s'occuperont du règlement d'un conflit conventionnel en Asie centrale. Les forces conjointes de réaction rapide et les pacificateurs de cette organisation seront impliqués dans les manœuvres.

Bien qu'ils ne visent pas directement la lutte antiterroriste, les compétences obtenues pendant ces exercices seront utilisées dans la guerre contre ce mal du XXIe siècle. Surtout que les conflits militaires d'aujourd'hui sont souvent accompagnés par la participation de groupes radicaux et terroristes de tous bords.

Des militaires de l'OTSC
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