«PLB», pour «Pendez les blancs». C'est le titre du dernier morceau de Nick Conrad, dont le clip a été publié sur YouTube le 17 septembre dernier. Ouvertement raciste, le clip montre plusieurs scènes de violence envers les personnes blanches de peau et appelle explicitement à les tuer en masse.
Largement partagée sur le Web, la vidéo visionnée plus de 4.000 fois n'a été supprimée de YouTube que ce mercredi 26 septembre. Elle a notamment été distribuée par Apple, Amazon et Spotify.
Dans sa chanson «PLB», Nick Conrad insite à «cramer», «torturer» ainsi qu'à mettre «une balle dans la tête» des Blancs. On peut y voir un homme blanc en train d'être enlevé, emmené dans un parking, puis séquestré. Deux hommes noirs le mettent à genoux et le menacent en lui mettant une arme dans la bouche tout en l'insultant.
Puis les ravisseurs le laissent s'échapper pour vérifier s'il «court vite le Blanc» mais lui tirent finalement une balle dans le dos.
«Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tous âges petits et grands, fouettez-les forts faites le franchement», telles sont les premières paroles du clip, poursuivies par «Pendez-les tous, pendez les Blancs».
Le parquet de Paris a ouvert une enquête pour «provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit». La chanson a également suscité de vives critiques parmi la population ainsi que dans les milieux politiques.
Ainsi, le secrétaire d'État et porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a condamné «avec la plus extrême fermeté les paroles haineuses et écœurantes» .
Gérard Collomb, le ministre de l'Intérieur, a aussi condamné «sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses» et «ces odieux appels à la haine».
«Alors que de nombreux compatriotes subissent un racisme anti-Blanc dont aucun expert autoproclamé ni média ne parle, cette provocation ne doit pas rester impunie. Il n'y a rien d'artistique dans ce qui est purement et simplement un appel à la haine et au meurtre!», a à son tour souligné le présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.
La Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme estime quant à elle que «l'appel au meurtre raciste du clip de Nick Conrad est abject et d'une violence inouïe. La liberté de création, ce n'est pas la liberté d'appeler à pendre des Blancs à raison de la couleur de leur peau. La LICRA saisit la justice et sa commission juridique».
Le morceau a également été vivement critiqué sur les réseaux sociaux.
Cependant, certains internautes ont de leur côté justifié l'initiative du rappeur controversé.