Le Royaume-Uni n'a pas envoyé ses sous-marins en Méditerranée pour frapper les forces gouvernementales syriennes sous prétexte d'un recours présumé aux armes chimiques, relate le quotidien britannique The Daily Mail en se référant à une source au sein du ministère britannique de la Défense.
«Aucun sous-marin n'a été envoyé, en partie parce que Downing Street a hésité, mais surtout parce qu'il n'y en avait pas de disponibles. "Nous n'en avions aucun d'actif sur place", a admis une source confidentielle au ministère de la Défense», lit-on dans le média.
The Daily Mail précise en outre que le Royaume-Uni n'a plus assez de navires, d'avions et de personnel miliaire car «la Défense est devenue une cible souple pour les gouvernements qui cherchent à réduire les dépenses».
«Nos forces armées ont été rationnées au point où elles ont du mal à fonctionner aussi efficacement qu'elles le voudraient, mettant en péril la sécurité de notre nation dans un monde de plus en plus perturbé», selon l'article.
Ainsi, après la fin de la guerre froide, l'armée UK comptait plus de 160.000 militaires, mais après les réformes de 2010 sous le gouvernement de David Cameron, leur nombre a été divisé par deux.
Outre le manque de personnel actif, le quotidien évoque finalement la pénurie de matériel militaire, soulignant qu'«en 2017, 21 des 67 bombardiers Tornado et 43 des 135 chasseurs Eurofighter Typhoon étaient dans un état terrible».
Si le pays ne veut pas limiter ses ambitions, ce qui pourrait conduire à des conséquences politiques, économiques et diplomatiques, il est nécessaire d'augmenter les dépenses militaires. La perte de puissance militaire entraînerait inévitablement une perte d'influence mondiale, conclut The Daily Mail.