La 4e édition d'Underground effect fait la part belle aux femmes. Dans le cadre du festival street culture de l'Urban Week Paris La Défense qui a lieu du 18 au 23 septembre, l'association Saato a décidé d'inviter 15 graffiti-artistes venant de 10 pays différents (USA, Colombie, Pays-Bas, Grèce, Canada ou encore Mexique.)
La nouveauté de cette édition? Les artistes présents sont exclusivement… des femmes, comme l'explique dans un communiqué, The Mouarf, directeur artistique de Projet Saato et co-organisateur de l'évènement. «Chaque année, nous avons à cœur de proposer un line-up [programmation, ndlr] fort à la thématique marquée. L'an passé, de nombreuses artistes féminines n'ayant pas pu se rendre à l'évènement, notre programmation s'en est trouvée exclusivement masculine. Pour cette nouvelle édition, nous avons donc voulu relever le challenge d'un line-up 100% féminin, et ce dans le même état d'esprit que celui qui nous anime depuis le début: valoriser et découvrir des talents du monde entier et faire de cet évènement un rendez-vous représentatif du milieu.»
Interrogée par Sputnik, Animalitoland, une artiste présente à l'évènement, se félicite de la tenue de cet évènement.
«Habituellement, je n'étais pas convaincue par ce genre d'initiative, parce que je pense qu'il faut plutôt se réunir au lieu de faire des choses séparément, entre femmes. L'idéal serait de ne pas avoir simplement des femmes ou des hommes, mais tous ensemble.»
Et de poursuivre,
«Néanmoins, à notre époque, en tant que femme, on a besoin de plus de visibilité. J'aimerais que dans le futur ce soit du 50/50, mais pour le moment c'est important d'avoir ce type d'évènement.»
Pour Judith de Leeuw, artiste de rue originaire de la ville d'Amsterdam, la 4e édition de l'Underground effect est l'occasion de montrer la qualité des artistes féminines.
«Je pense qu'il y a des préjugés concernant les artistes féminines. On est ici pour faire du bel art. Des évènements comme celui-ci nous donnent une très bonne opportunité de démontrer que nous sommes aussi bonnes que les hommes. On mérite d'être traitées avec respect et dignité.»