À quelques jours de la tenue de la réunion Opep-non Opep à Alger, sur fond de sanctions décidées à l'encontre de l'Iran, membre fondateur et influent de cette organisation, Donald Trump a exhorté, dans un tweet paru ce jeudi, les pays producteurs de pétrole participant à faire baisser les prix de l'or noir.
«Nous protégeons les pays du Moyen-Orient, ils ne seraient pas en sécurité pour très longtemps sans nous, et pourtant ils continuent à augmenter les prix du pétrole toujours plus haut! On s'en souviendra», a écrit le Président américain. «Le monopole de l'Opep doit baisser ses prix maintenant», a-t-il ajouté.
À cet effet, dans un message publié le 1er juillet sur son compte Twitter, le Président américain avait écrit: «Je viens de parler au roi saoudien Salmane et j'ai demandé à l'Arabie saoudite d'augmenter sa production pétrolière jusqu'à environ 2 millions de barils pour compenser les pertes causées par les troubles et les dysfonctionnements en Iran et au Venezuela […]. Il l'a accepté».
S'exprimant sur les conséquences de l'augmentation de la production de brut par l'Arabie saoudite, si cette dernière répondait positivement à la demande du Président américain, le responsable algérien a souligné: «on ne sait pas comment le marché va réagir», mais ce qui est sûr, c'est que «les prix vont baisser».
À la lumière du conflit auquel s'adonnent Iraniens et Saoudiens, le porte-parole du ministère iranien du Pétrole a fait savoir dans une conférence de presse le 19 septembre dernier que son ministre, Bijan Zanganeh, ne participerait pas à la réunion du comité conjoint de monitoring Opep-non Opep d'Alger. «L'Arabie saoudite et les Émirats arabes unis sont en train de faire de l'Opep un outil pour les États-Unis et par conséquent il ne reste plus beaucoup de crédibilité à l'Organisation», a déclaré Hossein Kazempour Ardebili, le représentant permanent de de la République islamique à l'Opep.