Selon les principes de l'égalité et de la civilisation, aucune nation n'est en droit d'imposer ses critères culturels à d'autres peuples. Aussi, la résolution de la Chambre des représentants des États-Unis portant sur les habitudes alimentaires des pays asiatiques est un acte absurde et provoquant, estiment de nombreux intéressés.
D'autres affirment cependant que manger de la viande d'animaux domestiques, considérés comme étant des amis de l'homme, relève de la barbarie.
«Je soutiens entièrement ceux qui ne mangent pas de viande de chien et de chat et je proteste contre la violence sur les animaux en général», a notamment déclaré à Sputnik Khang Minh, médecin et psychologue. Ajoutant que la société civilisée ne devait pas avoir de telles habitudes barbares.
Quoi qu'il en soit, cette question a revêtu un aspect politique car la résolution de la Chambre des représentants des États-Unis ne se limitait pas à appeler les peuples d'Asie à ne pas consommer de viande de chien et de chat, mais elle pressait également les autorités des pays concernés à en interdire la vente.
Bien des Vietnamiens ont été indignés par cet appel de la Chambre des représentants des Etats-Unis, et le document n°4170 du Comité populaire de Hanoï allant dans le même sens.
«À mon avis, chaque nation a ses particularités culturelles qui définissent son identité. Selon les principes de l'égalité et de la civilisation, pas une seule nation n'est en droit d'imposer ses critères culturels à d'autres peuples. Aussi, la résolution de la Chambre des représentants des États-Unis sur les habitudes alimentaires des Asiatiques, y compris des Vietnamiens, est un acte absurde et provocant», a indiqué un autre interlocuteur de Sputnik, Le Van Cuc, ancien combattant.
«Je ne mange pas de viande de chien, mais j'estime que l'interdiction n'est absolument pas de mise. Chacun est en droit de manger ce qu'il veut. Aussi, la résolution de la Chambre des représentants des États-Unis est-elle parfaitement inadmissible», a martelé Minh Hanh, enseignante de vietnamien à l'Université de Saint-Pétersbourg.
Le Comité populaire de Hanoï a enjoint les habitants à délaisser la viande de chien afin d'empêcher la propagation de la rage et d'autres maladies transmises par cet animal. En outre, il signale que le commerce, l'abattage et la consommation de viande de chien et de chat suscitent des réactions négatives chez les touristes et les expatriés vivant à Hanoï, ce qui vient ternir l'image du pays.