Pourquoi un média UK a-t-il supprimé un article sur le «nouvel incident à Salisbury»?

Les allégations sur un nouvel empoisonnement à Salisbury rendues publiques par The Sun pourraient être un canular, informe la BBC. Depuis ce jeudi matin, l’article sur cet incident présumé n’est plus disponible sur le site du média.
Sputnik

L'histoire d'Alex King et de son épouse Anna Shapiro qui affirment avoir été empoisonnés par «l'État russe» dans le restaurant Prezzo de Salisbury pourrait être un «canular», informe la BBC en se référant à des sources policières. The Sun qui a été le premier à publier les détails de cet incident a supprimé ce jeudi son article du 16 septembre «pour des raisons légales».

Le ministère russe de l’Intérieur commente «l’enquête» de Bellingcat sur l’affaire Skripal
Dans une interview pour The Sun, Mme Shapiro a déclaré avoir été empoisonnée par un agent neurotoxique ce qui n'a toutefois pas été confirmé par les tests médicaux. Le couple a déjà quitté l'hôpital de Salisbury où ils avaient été internés suite à cet empoisonnement présumé.

«Comme n'importe quel journal, nous voulions parler à ceux qui avaient été impliqués dans cet incident et leur donner une opportunité de partager leur version des évènements avec le public», a expliqué le porte-parole du média interrogé par la BBC.

La BBC indique que M.King avait auparavant été impliqué dans un canular. En 2006, il s'était infiltré dans la foule des vedettes saluées par le Prince Charles à l'occasion du lancement d'un film à Londres. En 2004, ce Britannique avait également été condamné pour avoir diffusé des photos indécentes.

Désormais, la police britannique cherche à définir si les membres du couple ont fait leurs déclarations sur leur empoisonnement dans le cadre d'un nouveau «canular».
L'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

Discuter