Il est significatif que la Russie soit capable d'avancer des initiatives qui soient acceptables pour la Turquie, membre de l'Otan, a indiqué à Sputnik Stanislav Mackovík, ancien député du Parti communiste tchèque (KSČM) au parlement de la République tchèque, commentant la signature par Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan d'un accord créant une zone démilitarisée séparant les belligérants à Idlib.
«L'accord vise naturellement avant tout à diminuer les souffrances de la population civile dans le gouvernorat d'Idlib. Dans le même temps, il illustre la réussite diplomatique de la Russie et de la Turquie, tout témoignant de leur grande influence dans la région», a déclaré l'interlocuteur de l'agence.
Et de rappeler que dans le même temps, l'Occident basait sa campagne médiatique sur d'éventuelles victimes à l'issue d'une future opération russo-syrienne à Idlib.
«On a parfois l'impression que les États-Unis voudraient plus que n'importe quoi que les terroristes restent dans cette région», a relevé le Tchèque.
Selon ce dernier, les Américains s'appliqueront sans doute toujours et par tous les moyens à renverser la direction politique en Syrie, et si besoin même avec l'aide des terroristes.
«Et voilà que la Russie et la Turquie font un pas en avant difficile à critiquer. […] Il est évident que la création d'une zone démilitarisé peut faciliter la résolution du conflit dans la région», a résumé M. Mackovík.
Les Présidents russe et turc, Vladimir Poutine et Recep Tayyip Erdoğan, se sont entendus à Sotchi afin de mettre en place aux alentours du 15 octobre prochain, le long de la ligne de contact entre les forces gouvernementales et les groupes d'opposition armés dans le gouvernorat d'Idlib, une zone démilitarisée large de 15 à 20 kilomètres. Les ministres de la Défense des deux pays ont signé de leur côté un mémorandum sur la stabilisation de la situation dans la zone de désescalade d'Idlib.