Arrivant au terme de son enquête sur cette opération de piratage inédite dévoilée fin 2013, le parquet fédéral belge est arrivé à la conclusion que l'espionnage des messages de l'opérateur de télécommunications Belgacom en 2013 avait été effectué par le Government Communications Headquarters (GCHQ), le service de renseignement électronique britannique, a rapporté jeudi le journal Echo.
Comme l'indique le journal, Koen Geens se borne pour l'instant à affirmer qu'il présentera le rapport du parquet fédéral au Conseil national de sécurité, l'instance supérieure de sécurité belge, présidée par le Premier ministre Charles Michel (MR) et regroupant les principaux services de sécurité du pays et leurs responsables.
L'Echo indique également que certains experts sont persuadés que le feu vert au piratage a été donné à un très haut niveau.
Auparavant, le magazine allemand Spiegel avait déjà annoncé, en se référant à des documents publiés par l'ex-employé des services de renseignement américains Edward Snowden, que les services secrets britanniques avaient pu espionner les messages des utilisateurs de Belgacom. Selon l'un des documents révélé par Edward Snowden, le GCHQ avait donné au piratage le nom de code «Operation Socialist». Un autre document indique que la surveillance était effectuée depuis 2010.