Le ministère russe de l’Intérieur commente «l’enquête» de Bellingcat sur l’affaire Skripal

En réaction à l’«enquête» de Bellingcat sur l’affaire Skripal, le ministère russe de l’Intérieur a déclaré que la base de données du Service des migrations ne pouvait fournir aucun indice identifiant un potentiel coupable travaillant pour les services du renseignement militaire russe et que le Service ne comptait pas «de sections relevant du GRU».
Sputnik

Il est impossible d'établir, en se basant sur les données des services de migration, si une personne concrète travaille pour les services russes de renseignement militaire, le GRU, a déclaré ce mercredi Igor Zoubov, vice-ministre russe de l'Intérieur, commentant «l'enquête» de l'agence Bellingcat sur les deux suspects de l'affaire Skripal.

«À commencer par le fait que le Service fédéral des migrations ne possède pas de sections relevant du GRU ou d'un autre service», a-t-il indiqué.

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Il a précisé qu'aucune information du genre ne pouvait être puisée dans les bases de données du Service des migrations.

Le site d'enquête Bellingcat avait précédemment affirmé avoir découvert un lien entre Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, identifiés par Londres comme étant les principaux suspects dans l'affaire de l'empoisonnement de l'agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia à Salisbury, et les services de renseignement russes, après avoir scruté la base de données du Service fédéral des migrations.

Le 13 septembre dernier, Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov ont accordé un entretien à Margarita Simonian, rédactrice en chef de Sputnik et RT, dans lequel ils ont rejeté toutes les accusations portées contre eux et les informations selon lesquelles ils seraient des agents du GRU.

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Pour rappel, l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia ont été empoisonnés en mars dernier à Salisbury et retrouvés inconscients aux abords d'un centre commercial. Une semaine plus tard, la Première ministre britannique, Theresa May, avait accusé la Russie d'être derrière leur empoisonnement.

La Russie a toujours démenti les allégations de Londres. Début avril, les chercheurs du laboratoire britannique de Porton Down avaient reconnu ne pas être en mesure d'établir le pays d'origine de l'agent innervant utilisé dans la tentative d'assassinat. Le gouvernement russe a à plusieurs reprises demandé à Londres de lui permettre de participer à cette enquête.

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