«Dans de telles situations, les responsables s'inspirent souvent des informations des médias ou d'autres pays», indique le rapport.
Oslo n'a pas non plus été capable de prévoir les conséquences possibles de cette intervention, précise le document. De plus, selon la commission, il n'y a pas de «sources écrites» confirmant que le gouvernement norvégien «s'est rendu compte du type de conflit auquel la Norvège prenait part».
Cette publication n'est pas restée inaperçue en Norvège.
«Quand vous voyez ce qui s'est passé ensuite, quand la Libye est devenue un point chaud du terrorisme, il n'y a pas de raisons d'être fier», a déclaré l'ancienne chef du Parti du centre Liv Signe Navarsete.
«La Norvège n'aurait pas dû participer à la guerre en Libye», a indiqué aux journalistes le président du parti Audun Lysbakken.
La communauté d'experts a également réagi à ce rapport.
«Les auteurs du rapport expriment leur regret. Ils indiquent qu'ils n'ont pas vraiment compris les conséquences possibles [en 2011, ndlr]», a déclaré à RT Morten Boas, chercheur de l'Institut norvégien en politique internationale.
Selon lui, en 2011, tous les hommes politiques norvégiens n'avaient pas conscience que «des acteurs clés s'intéressaient au changement de régime plutôt qu'aux considérations humanitaires».