La pétition pour le chauffeur ayant giflé un jeune collecte plus de 140.000 signatures

Un adolescent s'est mis en danger jeudi dernier en traversant la route devant un bus dont le conducteur, qui a dû piler, est descendu pour le sermonner et a fini par lui donner une gifle. Aujourd'hui, une pétition réclame la clémence pour le chauffeur qui risque la révocation.
Sputnik

Jeudi dernier, à l'heure de la sortie du collège, un adolescent a frôlé la mort dans la commune d'Arcueil en traversant la route sans faire attention, juste devant un bus RATP. En freinant brusquement, le chauffeur lui a sauvé la vie, mais lorsqu'il est descendu de son véhicule pour sermonner le garçon, ce dernier lui aurait répondu par des insultes. Indigné, le conducteur a fini par lui donner une gifle devant ses camarades. La scène ayant été filmée, une pétition réclame depuis la clémence pour le conducteur qui risque la révocation.

Les collègues du chauffeur se sont mobilisés et une pétition en ligne réclamant la clémence de la hiérarchie a d'ores et déjà collecté 140.000 signatures, a annoncé LCI.

Les témoignages se sont multipliés, avant tout sur les réseaux sociaux et dans les médias. Un chauffeur RATP et membre de la CGT a ainsi expliqué sur Europe 1:

«Pour moi, il s'est comporté en bon père de famille en mettant la baffe. Personnellement, je préfère qu'on me dise que mon fils s'est pris une baffe plutôt qu'il est à l'hôpital car il s'est fait renverser par un bus.»

Les messages de soutien sont particulièrement nombreux.

La présidente Les Républicains (LR) de la région Île-de-France, Valérie Pécresse, a elle aussi posté un tweet en faveur du chauffeur:

«J'espère l'indulgence du conseil de discipline pour le chauffeur de bus d'Arcueil victime de provocations et d'insultes. Il n'aurait pas dû lever la main sur le collégien et l'a regretté, mais il a des circonstances atténuantes!»

Le conducteur du bus serait lui-même père de deux enfants et aurait reconnu avoir agi sous le coup de l'émotion et avoir regretté son geste, selon le journal Le Parisien. La procédure disciplinaire engagée à son encontre pourrait mener à sa révocation.

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