La Turquie amasserait ses forces à Idlib face à l'opération préparée par Damas

Conformément à ses appels à ne pas admettre l'offensive que Damas entend lancer contre les terroristes à Idlib, Ankara continue à concentrer ses militaires dans la région, indique Reuters.
Sputnik

Des nouveaux convois militaires turcs sont entrés dans le gouvernorat syrien d'Idlib où les forces gouvernementales envisagent de lancer une vaste opération militaire contre les terroristes, a annoncé Reuters.

Lavrov dément les informations sur l’offensive de l’armée syrienne à Idlib

Citant une source au sein de l'armée turque, l'agence indique qu'Ankara a renforcé ses 12 points d'observation autour de la zone d'Idlib qui ont été créés dans le cadre d'un accord de désescalade conclu avec la Russie et l'Iran l'année dernière.

Cette information a été confirmée par Mustafa Sejari, «un rebelle syrien de haut rang», qui a fait savoir à l'agence qu'Ankara avait envoyé à Idlib des dizaines de véhicules blindés et des chars ainsi que des «centaines» de soldats des forces spéciales.

​«Les forces turques en Syrie ont reçu des renforts, leurs points d'observation sont devenus des bases militaires permanentes», a-t-il déclaré.

Cependant, les autorités turques n'ont pas encore commenté ces informations.

​La semaine dernière, à l'ouverture du sommet entre la Russie, la Turquie et l'Iran à Téhéran, le Président turc a souligné la nécessite de résoudre la situation dans la zone de désescalade d'Idlib qui était, selon lui, non seulement «un facteur géopolitique important pour l'avenir de la Syrie», mais aussi pour la sécurité de la Turquie. M.Erdogan a également appelé à mettre en place un cessez-le-feu dans le gouvernorat d'Idlib.

Poutine: la forte concentration de terroristes à Idlib et leur activité sont préoccupantes

Soutenant la proposition de son homologue turc, Vladimir Poutine a toutefois pointé du doigt le refus de l'opposition armée de négocier.

«J'estime que le Président turc a généralement raison, ça serait bien. Or, nous ne pouvons pas répondre pour eux [les membres de l'opposition armée, ndlr], encore moins pour les terroristes de Daech* ou du Front al-Nosra* pour dire qu'ils cesseront de tirer ou cesseront d'utiliser des drones chargés de bombes», avait indiqué Vladimir Poutine.

Le gouvernorat d'Idlib se trouve entre les mains des terroristes du Front al-Nosra* depuis 2015. Les membres de groupes radicaux qui avaient refusé de se rendre aux forces gouvernementales syriennes lors des opérations antiterroristes à Alep, à Homs et dans la Ghouta orientale ont été évacués par des couloirs humanitaires aux termes des accords sur la réconciliation.

*Organisations terroristes interdites en Russie

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