Accordée à la rédactrice en chef de Sputnik et RT, Margarita Simonian, l’interview d’Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, soupçonnés par les autorités britanniques d'être impliqués dans l'épisode de Salisbury, ne les a pas convaincues du fait que ces deux citoyens russes n’étaient pas des agents secrets chargés d'empoisonner Sergueï Skripal et sa fille Ioulia.
«La police britannique et le Crown Prosecution Service ont identifié ces personnes comme les principaux suspects de l’empoisonnement à Salisbury. Il est évident pour le Gouvernement qu’ils sont des officiers des services russes de renseignement militaire, le GRU, et qu’ils ont utilisé une arme chimique extrêmement toxique dans les rues des villes de notre pays. Nous avons demandé à plusieurs reprises à la Russie d’expliquer ce qui s’était passé à Salisbury. Aujourd'hui — comme nous l'avons tout au fil de l'interview — ils ont réagi en rendant les choses plus confuses et en mentant», a déclaré à Sputnik un représentant du Bureau des Affaires étrangères et du Commonwealth.
Lors de l’interview, Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov ont dit avoir peur que la presse ne vienne leur compliquer la vie ainsi que celle de leurs familles.
«Chaque jour, on voit nos deux photos sur les écrans. […] Comment vous sentiriez-vous? Moi, j'ai vraiment peur, je suis effrayé, je ne sais pas de quoi demain sera fait», s'est confié M. Bochirov.
Plus tôt, Margarita Simonian avait indiqué qu'Alexandre Petrov et Rouslan Bochirov, désignés par Londres comme étant les deux principaux suspects de l'affaire Skripal, l'avait contactée eux-mêmes et lui avaient demandé de les interviewer.
Le 5 septembre dernier, la police britannique a lancé un mandat d'arrêt contre deux ressortissants russes, identifiés comme Alexander Petrov et Rouslan Bochirov, suspectés d'implication dans l'empoisonnement de l'ex-agent double Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le 4 mars dernier à Salisbury.