Pas sûr que les historiens soient d'accord avec la représentation que se font les membres du groupe LGBTQ+ Goldsmiths des goulags. Cette association de défense des droits des personnes lesbiennes, bisexuelles, gays, transgenres et queers officiant au sein de l'université du même nom a fait polémique avec une série de tweets diffusés le 10 septembre et depuis supprimés. Le Telegraph s'est notamment emparé de cette histoire qui a vu une association d'une grande université londonienne faire l'apologie des goulags. Le média est parvenu à retrouver les tweets effacés et les échanges sont croustillants.
LGBTQ+ Goldsmiths suspendu
Selon le quotidien britannique, cette histoire est partie d'une brouille entre le groupe et une éducatrice spécialisée du nom de Claire Graham. Cette dernière avait critiqué les attaques de LGBTQ+ Goldsmiths contre des universitaires féministes qui s'opposent à l'utilisation des toilettes des femmes par des hommes en phase de transition transgenre.
«J'ai dit que leur choix de langage, en parlant de liste et de purge de personnes, visait à mettre un terme au débat sur les personnes transgenres et la loi. J'ai ensuite été la cible de désagréables et déshumanisantes menaces à propos de mon envoi vers le goulag. Je me sens mal pour les autres personnes transgenres, car ce type de réponse par quelques individus les fait passer pour gens extrêmes et intolérants.»
C'est à ce moment que LGBTQ+ Goldsmiths s'est justifié en déclarant qu'«envoyer une intolérante au goulag est en fait un acte compassionnel et non violent». S'en est suivi un «thread» (série de tweets ndlr) qui assurait, entre autres, que la CIA avait propagé des «mensonges» à propos des camps soviétiques.
«Le système pénal [soviétique, ndlr] était un système de réhabilitation. Le but était de corriger et changer les manières des criminels», explique notamment le groupe LGBTQ.
«L'interprétation de l'histoire du système des goulags que fait le groupe LGBTQ est une folie», s'est indignée Claire Graham citée par le Telegraph.
D'après le quotidien londonien, l'Association des étudiants de Goldsmiths a suspendu le groupe et a retiré son soutien à ses activités. La menace d'envoyer Claire Graham au goulag et le refus de s'excuser ont signé leur fin.
D'après certains historiens, plus d'un million de personnes seraient décédées dans ces camps soviétiques.