L'Allemagne pourrait participer aux frappes occidentales contre la Syrie, mais uniquement si les forces pro-gouvernementales ont recours aux armes chimiques dans la province d'Idlib, a déclaré le chef de la diplomatie allemande, Heiko Maas. Dans une interview à l'agence DPA, il a également ajouté que cette perspective serait envisagée si les alliés de Berlin se mettaient d'accord sur la nécessité de mesures de riposte.
Il a également observé qu'à ce stade, «il n'y a uniquement une déclaration américaine affirmant qu'un recours aux armes chimiques entraînera une réaction».
Plus tard dans la journée, Angela Merkel a confirmé la possibilité d'une implication allemande dans une éventuelle action militaire en Syrie.
«Ça ne peut pas être la position allemande de dire simplement "non", indépendamment de ce qui se passe dans le monde», a-t-elle déclaré à la chambre basse du parlement du Bundestag.
La semaine passée, le chef d'état-major des forces armées françaises, le général François Lecointre, avait déclaré que l'armée française était prête à frapper à nouveau en Syrie si une arme chimique venait à être utilisée contre Idlib.
Le Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie a annoncé plus tôt que, selon des informations communiquées par des habitants d'Idlib, des prises de vues d'une provocation montée sur «l'utilisation» d'armes chimiques par l'armée syrienne avaient commencé dans la région. Les radicaux ont amené deux bidons d'une substance toxique chlorée à Jisr al-Choghour pour rendre la vidéo de la provocation plus «réaliste», a-t-il indiqué.