Dans un climat de suspicion à la Maison-Blanche, Donald Trump a appelé jeudi soir le New York Times à révéler le nom du «lâche» qui a rédigé la tribune anonyme dénonçant son comportement erratique.
Or, Wikileaks a pris au sérieux l'appel du Président américain et a mené une analyse linguistique du texte.
«D'après notre analyse statistique du langage utilisé dans la tribune anonyme publié par The New York Times, l'auteur est susceptible d'être une personne âgée (58%), conservatrice (92%) du sexe masculin (entre 66 et 87%)», a twitté le site lanceur d'alerte, tout en conseillant à l'auteur d'étudier plus assidûment la stylométrie et le profilage médico-légal.
La publication très controversée de ce témoignage anonyme, intervenue au lendemain de la diffusion d'extraits d'un livre explosif du journaliste d'investigation Bob Woodward, suscitait une myriade de questions à Washington et au-delà.
Fait rare, la Première dame Melania a donné de la voix, dénonçant avec force, dans une réponse écrite à CNN, l'anonymat derrière lequel l'auteur de ce témoignage s'est réfugié. «Vous ne protégez pas ce pays, vous le sabotez par vos actes lâches», a-t-elle lancé à l'adresse de ce dernier.
Cependant, le bureau du vice-président s'est senti tenu de publier un communiqué assenant que Mike Pence était blanc comme neige dans cette affaire.
«Le vice-président signe les tribunes qu'il écrit», a souligné sur Twitter son porte-parole. «The New York Times devrait avoir honte, tout comme la personne qui a écrit cette tribune fausse, absurde et lâche», a-t-il ajouté, assurant que l'équipe de M. Pence était «au-dessus de telles manœuvres».