Une délégation US reconnaît la légitimité de la réunification de la Crimée avec la Russie

Le référendum de Crimée, à l'issue duquel la péninsule a été rattachée à la Russie en 2014, «était une expression légitime de la volonté du peuple», a déclaré Sylvia Demarest, représentante d'une délégation américaine qui a visité la péninsule.
Sputnik

Selon les analystes, cette déclaration d'une personnalité publique n'influencera pas la ligne de Washington, mais pourrait permettre d'expliquer au peuple américain la situation réelle en Crimée, écrit vendredi le site de la chaîne RT.

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Sylvia Demarest, représentante d'une délégation de personnalités publiques en déplacement en Crimée, a déclaré que le retour de la péninsule au sein de la Russie était «légitime».

«Je suis avocate de formation. Je comprends que ce qui s'est passé en Crimée en 2014 était une expression légitime de la volonté du peuple et le recours au droit légitime à l'autodétermination, que tout s'est déroulé dans le cadre de la loi», explique Sylvia Demarest.

Elle a promis également de raconter à ses compatriotes la vie réelle dans cette région.

«C'est précisément ce que je vais raconter à mon retour en Amérique. J'en parlerai à tout le monde. C'était l'expression de la volonté du peuple de la Crimée, et je pense que la situation ne changera jamais. La Crimée ne redeviendra jamais ukrainienne», estime la représentante de la délégation américaine.

Un référendum s'est tenu dans la région en 2014, où plus de 95% des votants se sont prononcés pour la réunification de la Crimée avec la Russie. Le vote s'est déroulé en parfaite conformité avec le droit international et la Charte de l'Onu. Kiev continue pourtant de considérer ce territoire comme ukrainien et fait périodiquement part de son intention de «reprendre» la péninsule.

Comme l'a noté Sylvia Demarest, les actions des autorités ukrainiennes vis-à-vis des habitants de la péninsule constituent «une violation des droits de l'homme».

«Des violations des droits de l'homme ont eu lieu en Crimée. Nous sommes au courant. Elles (les autorités ukrainiennes) ont suspendu l'approvisionnement en eau, ont coupé l'électricité. N'est-ce pas une violation des droits de l'homme?», questionne la représentante publique.

«Respecter la liberté de choix»

La Douma (chambre basse du parlement russe) a salué la position de la représentante de la délégation américaine. Le député criméen Rouslan Balbek a déclaré que cet avis correspondait «à l'esprit libre des États-Unis».

«Les USA ont été bâtis en tant qu'État sur l'expression de la volonté des citoyens et sur les principes de liberté d'opinion — c'est la mentalité de tout le peuple américain. C'est pourquoi les propos de la délégation américaine selon lesquels l'expression de la volonté des Criméens est une réalité et un facteur à prendre en compte et à respecter en tant que liberté de choix ne suscitent pas le moindre doute chez tout Américain sensé», souligne-t-il.

Rouslan Balbek a également souligné que, malheureusement, cet avis divergeait avec la position officielle de la Maison blanche. Washington a qualifié plusieurs fois d'«illégale» la réunification de la Crimée avec la Russie.

Les médias, se référant aux sources diplomatiques, ont toutefois rapporté que le président américain Donald Trump avait déclaré à huis clos pendant le sommet du G7 que «la Crimée était russe parce que tous les habitants de la péninsule parlaient russe».

«Chaque mot perce un ruisseau»

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Vladimir Brouter, expert de l'Institut international d'études sociopolitiques, estime que de telles visites en Crimée sont «très importantes», mais il constate que l'avis des personnalités publiques ne sera certainement pas entendu à Washington.

«La visite de toute délégation américaine en Crimée est importante, chaque mot perce une sorte de ruisseau de communication. Mais dans l'ensemble cela n'influencera pas la position de l'establishment américain, du moins maintenant», explique le politologue.

D'après Vladimir Brouter, la situation changera plus tard. La position des USA pourrait également être influencée, selon lui, par des événements sérieux modifiant la «configuration politique générale dans le monde».

«Tout ce que disent les gens ayant un avis différent au sujet des relations entre l'Amérique et la Russie, par exemple le sénateur Rand Paul, n'a aucune importance pour elles (les élites politiques). De plus, le conflit (de l'establishment) avec Trump est dû en grande partie au fait que le président américain a son propre avis, qu'il n'est pas autorisé à donner», conclut Vladimir Brouter.

Les délégations étrangères en Crimée

Une délégation de quatre citoyens américains, dont des représentants de l'organisation Centre d'initiatives civiles, se trouve en Crimée pour une visite de trois jours. Pendant la première journée de leur séjour, les Américains ont visité un orphelinat de Simféropol, inauguré une allée de l'amitié et rencontré le président et des députés du parlement criméen.

Pourquoi des parlementaires allemands se sont-ils rendus en Crimée?
C'est loin d'être la première délégation étrangère à visiter la péninsule depuis sa réunification avec la Russie. En août, Yalta a reçu des visiteurs du Japon. En février, une délégation italienne a participé au 6e Forum agraire international AgroExpoKrym en Crimée. En début d'année, des députés de trois parlements régionaux allemands ont visité différentes villes de la péninsule. De plus, plusieurs investisseurs étrangers ont témoigné de l'intérêt pour des projets criméens. En particulier, un Club d'amis de la Crimée a été créé en Belgique. Les visiteurs et les investisseurs ont remarqué plusieurs fois que les conditions de vie des habitants de la péninsule étaient bonnes et que la région disposait du nécessaire pour le développement des affaires.

Certains citoyens étrangers ont fait l'objet de sanctions à cause de leurs voyages en Crimée. Ainsi, l'ambassadeur d'Ukraine en Allemagne Andreï Melnik annoncé qu'une affaire pénale était ouverte contre les députés allemands qui s'étaient rendus en Crimée sans l'accord de Kiev.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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