Hubert Fayard, représentant officiel de la République populaire de Donetsk (RPD) en France, a commenté, dans une interview accordée à Sputnik, la décision de la justice française de reconnaître la représentation de la RPD à Marseille, qui auparavant avait été attaquée en justice par le procureur de la République française représentant le gouvernement Macron.
Et de poursuivre:
«La justice française reconnaît notre existence et notre rôle en France et quelque part reconnaît l'existence de la République populaire de Donetsk. C'est un camouflet pour les autorités de Kiev, pour le Quai d'Orsay, c'est une victoire pour la liberté d'expression.»
Il a estimé que c'était une décision équilibrée:
«La justice a travaillé énormément sur le dossier, puisque mon avocat m'a dit que le texte de la décision, c'est une dizaine de pages, donc ce n'est pas une décision prise à la légère.»
Le représentant officiel de la République populaire autoproclamée de Donetsk a également explicité ce que signifiait la décision du tribunal:
«La justice a débouté toutes ces demandes du procureur de la République. […] Les juges ont considéré, au niveau juridique, que nous étions une représentation légale et qu'on ne troublait pas l'ordre public, parce que le procureur avait même dit que je troublais l'ordre international. Je ne savais pas que j'avais autant de pouvoir. La justice n'a pas suivi ces recommandations.»
«Même si cela déplaît à M.Macron ou à M.Le Drian, comme je dis, la République n'est pas reconnue, mais elle existe, le peuple existe, un gouvernement existe, le Président existait mais il a été assassiné, je le déplore, le gouvernement français n'a rien dit. C'est à notre honneur de continuer notre combat.»
Natalia Nikonorova, ministre des Affaires étrangères de la République populaire autoproclamée de Donetsk, a qualifié la décision prise par la justice française de «grand événement» qui prouve que le peuple du Donbass a le soutien de l'étranger:
«Cette décision est un grand événement qui veut dire que les autorités des pays européens, malgré une pression de la part d'organismes de la diplomatie ukrainienne et le point de vue qu'ils imposent, commencent à percevoir la République populaire de Donetsk, son peuple et son droit à l'autodétermination de manière objective et juste.»