Un célèbre prédicateur menacé de la peine capitale en Arabie saoudite

Salman al-Awdah, un clerc saoudien de 61 ans qui s’était exprimé sur les réseaux sociaux en faveur du Qatar, risque la peine de mort dans son pays, relate le site Al-Sabil.
Sputnik

Le parquet saoudien demande la peine de mort pour l'éminent prédicateur islamiste Salman al-Awdah en l'accusant notamment de terrorisme, ont déclaré mardi des militants et sa famille.

Quel est ce projet saoudien voulant transformer le Qatar en île?
Parmi les 37 accusations portées contre le clerc de 61 ans par la Cour pénale, figurent la propagation de la discorde et l'incitation à la résistance contre le dirigeant du royaume.

Le fils d'Awdah, Abdullah a confirmé la procédure judiciaire en cours et a déclaré que les accusations portées contre son père concernaient également des tweets critiques ainsi que la création d'une organisation religieuse au Koweït.

Selon le site Al-Sabil, le clerc avait été arrêté encore en septembre 2016 dans le cadre de purges lancées contre les critiques du prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud. Le média précise que Salman al-Awdah aurait notamment fait l'éloge du Qatar dans un de ses tweets.

Peine de mort requise pour cinq militantes des droits de l’homme en Arabie saoudite
D'après les informations diffusées la semaine dernière, la peine de mort avait également été requise contre cinq militantes saoudiennes des droits de l'Homme.

L'Arabie saoudite, monarchie absolue sunnite où les manifestations publiques et les partis politiques sont interdits, a adopté ces dernières années des réformes sociales et économiques de grande envergure sous la houlette du jeune prince héritier Mohamed ben Salmane (ou MBS).

Mais ces réformes sont accompagnées d'une répression contre les dissidents. Des dizaines de religieux, d'intellectuels et de militants ont été arrêtés cette année, dont des femmes qui avaient fait campagne pour le droit de conduire dans ce pays musulman profondément conservateur.

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