Le parquet saoudien demande la peine de mort pour l'éminent prédicateur islamiste Salman al-Awdah en l'accusant notamment de terrorisme, ont déclaré mardi des militants et sa famille.
Le fils d'Awdah, Abdullah a confirmé la procédure judiciaire en cours et a déclaré que les accusations portées contre son père concernaient également des tweets critiques ainsi que la création d'une organisation religieuse au Koweït.
Selon le site Al-Sabil, le clerc avait été arrêté encore en septembre 2016 dans le cadre de purges lancées contre les critiques du prince héritier Mohammed ben Salmane Al Saoud. Le média précise que Salman al-Awdah aurait notamment fait l'éloge du Qatar dans un de ses tweets.
L'Arabie saoudite, monarchie absolue sunnite où les manifestations publiques et les partis politiques sont interdits, a adopté ces dernières années des réformes sociales et économiques de grande envergure sous la houlette du jeune prince héritier Mohamed ben Salmane (ou MBS).
Mais ces réformes sont accompagnées d'une répression contre les dissidents. Des dizaines de religieux, d'intellectuels et de militants ont été arrêtés cette année, dont des femmes qui avaient fait campagne pour le droit de conduire dans ce pays musulman profondément conservateur.