La surveillance et l'espionnage du Qatar par certains de ses voisins arabes ont commencé bien avant la crise actuelle dans le Golfe, les premiers cas en avaient été enregistrés en 2012, a indiqué l'académicien qatari Ali al-Heil dans un entretien accordé à Sputnik.
«Depuis 2012, des hackers émiratis piratent la poste électronique et les sites des hommes politiques et des fonctionnaires qataris. Les attaques électroniques ont été les plus intenses en mai dernier et visaient l'émir du Qatar et ses personnalités politiques pour compromettre leur réputation. […] On est mis depuis longtemps sous surveillance des smartphones», a indiqué l'interlocuteur de l'agence.
Et d'expliquer que l'objectif final en était de renverser le gouvernement qatari auquel l'Arabie saoudite est allergique. Elle veut que le Qatar soit un État obéissant comme cela a été le cas jusqu'en 1995, le Qatar avec ses intérêts et sa politique propre est devenu dangereux et encombrant.
«Par exemple, la guerre du Yémen. Le Qatar ne fait pas partie de la "coalition arabe" qui bombarde le Yémen. En réalité, c'est la coalition saoudo-émiratie qui perpètre le génocide du pauvre peuple yéménite», a souligné le Qatari.
Selon un rapport du journal The New York Times, les Émirats arabes unis espionnent le Qatar avec des logiciels conçus en Israël. Grâce au programme Pegasus du groupe NSO, ces logiciels de collecte de renseignements israéliens transforment les téléphones mobiles en dispositifs de surveillance.