Commentant sur un plateau de télévision tchèque les manifestations anti-migrants qui ont lieu à Chemnitz, le Premier ministre tchèque Andrej Babis s'en est vivement pris à la politique migratoire de l'Union européenne, en dénonçant les efforts menés par la Commission européenne pour faire accepter par Prague l'accueil de migrants.
«Chemnitz, est là, au coin de la rue! J'ai expliqué en long et en large qu'il s'agit d'un combat pour préserver notre civilisation européenne et notre culture. Nous ne voulons pas vivre en Afrique ou au Proche-Orient», s'est-il exclamé, cité par le média Parlamentni Listy.
Le chef du gouvernement tchèque a également rappelé les récents débarquements de migrants sur les plages espagnoles devant des vacanciers médusés.
«Les Européens sont choqués et effrayés. La même chose est arrivée à Chemnitz», a estimé Andrej Babis.
Le chef du gouvernement tchèque doit rencontrer Angela Merkel le 5 septembre 2018, après s'être rendu à Malte, en Hongrie et en Italie. La République tchèque, comme les autres pays du groupe de Visegrad, sont en opposition frontale avec la politique migratoire de Bruxelles.
L'élément déclencheur est survenu quand l'Allemand Daniel Hillig a été tué à coups de couteau durant une rixe en marge d'une fête locale. La police a arrêté deux suspects, un Syrien et un Irakien d'une vingtaine d'années, tous deux accusés d'avoir agi après une «altercation verbale».
Près de 100 migrants ont attaqué des automobilistes le 27 août en Grèce avec des bâtons.
À Calais, dans la nuit du 25 au 26 août, un affrontement a opposé plusieurs dizaines de ressortissants soudanais et érythréens.