«Si l'on considère l'exacerbation des passions politiques, l'exacerbation des formules rhétoriques, alors oui, on ne peut que constater que la confrontation prend de l'ampleur, que les relations deviennent de plus en plus tendues. Les États-Unis ont fait avancer l’Otan vers nos frontières… en déployant des infrastructures militaires près de nos frontières.»
Selon le ministre russe, les États-Unis, le Royaume-Uni, le Canada, la France et l’Allemagne «déploient leurs bataillons dans les pays baltes et dans d’autres pays limitrophes de l’ancienne Union Soviétique».
«En outre, ils soutiennent des initiatives pour inclure dans l’Otan la Géorgie et l’Ukraine… ils ont reçu une invitation officielle», a ajouté M.Lavrov.
Le ministre russe a comparé la situation d’aujourd’hui aux événements de 2008, lorsque le Président géorgien Mikhail Saakachvili s'était «imaginé que tout lui était permis, et a[vait] attaqué ses citoyens». Selon Sergueï Lavrov, on peut dire la même chose de l’Ukraine. Les promesses permanentes d'adhésion à l'Otan faite à Kiev ont «fait tourné la tête» de Piotr Porochenko, et maintenant Kiev renforce ses moyens militaires sur la ligne de contact dans le Donbass. Les Américains y envoient des munitions et des armes, d’après le diplomate russe. En outre, d’après lui, des formateurs canadiens et américains s’y trouvent.