Comment Bruxelles tente de maintenir la coopération avec l'Iran

L'UE planche sur des mesures supplémentaires qui permettraient de préserver la coopération économique de ses entreprises avec l'Iran. Bruxelles met au point ces mesures en coopération étroite avec chaque État membre de l'UE, pour bloquer l'action des sanctions extraterritoriales des États-Unis.
Sputnik

La Commission européenne a confirmé au quotidien Izvestia que l'UE élabore des mesures pour préserver ses liens avec l'Iran dans le contexte des sanctions américaines. Le journal affirme que l'information a été également confirmée par le ministère français des Affaires étrangères. Par ailleurs, il a été annoncé que les grandes entreprises européennes comme Total, Air France, British Airways et Siemens avaient suspendu leur coopération avec Téhéran.

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L'UE a réaffirmé son attachement au Plan d'action global commun pour le désarmement nucléaire de l'Iran. La levée des sanctions et la normalisation des relations commerciales et économiques est un élément-clé de l'accord nucléaire, souligne la Commission européenne. C'est pourquoi l'UE cherche à protéger ses entreprises qui coopèrent avec l'Iran contre les sanctions américaines.

«Bruxelles travaille également en coopération étroite avec les États membres et d'autres partenaires à la mise en place de mesures concrètes visant à soutenir la coopération avec l'Iran dans les secteurs économiques prioritaires, notamment le secteur bancaire, financier, commercial et d'investissement, ainsi que l'énergie et les transports», a déclaré la Commission européenne.

Cette dernière a toutefois refusé de présenter des informations concrètes sur les mesures en cours d'élaboration. Tout comme Bruxelles n'a pas voulu expliquer les raisons du départ de grandes entreprises comme Total, Air France, British Airways et Siemens d'Iran.

Le ministère russe des Affaires étrangères français a expliqué que les nouvelles mesures étaient avant tout appelées à protéger les canaux financiers et les mécanismes de financement des projets iraniens.

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La France défend la mise en œuvre de l'accord de Vienne (Plan d'action) par toutes les parties, a précisé le ministère. Avec les partenaires européens, le pays met en place les moyens qui permettront à l'Iran de tirer un profit économique maximal prévu par l'accord. Pour cela, il faut notamment élaborer les mécanismes protégeant les canaux de financement des projets iraniens.

La présence des entreprises européennes en Iran dépend uniquement de leurs intérêts économiques. «Les grandes entreprises dont l'activité est étroitement liée aux USA quitteront l'Iran indépendamment des démarches de l'UE», estime Vladimir Fitine, directeur du Centre du Proche- et Moyen-Orient de l'Institut russe d'études stratégiques. Selon lui, quoi qu'il arrive les États-Unis ne parviendront pas à isoler complètement l'Iran.

En plus de protéger les entreprises européennes, Bruxelles a adopté un paquet d'aide financière visant à soutenir les projets en Iran, soulignant ainsi son attachement à l'accord nucléaire. Le premier paquet de soutien socioéconomique à l'Iran s'élève à 18 millions d'euros, et le paquet d'aide élargi à 50 millions d'euros — c'est l'une des conditions du Plan d'action signé en 2015.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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