Décrite comme «un modèle bien connu pour sa précision, sa robustesse et ses multiples sécurités» par l'entreprise conceptrice Sunrock, l'arme semble être un indice de l'adaptation à la menace terroriste toujours présente. Précédemment, les équipes se servaient essentiellement d'armes données par la police, «pas du tout adaptées au contexte de terrorisme dans lequel nous évoluons depuis 2015», selon le directeur sûreté à la RATP Stéphane Gouaud.
«On va pouvoir fonctionner avec des armes moins obsolètes», affirme Marc Brillaud, délégué central adjoint SUD RATP. «Nos nouveaux pistolets seront plus précis et dotés de 19 cartouches au lieu de cinq auparavant.»
En cela, les nouvelles armes pourront être utilisées uniquement à des fins de légitime défense, poursuit Stéphane Gouaud. Pour l'instant, ses agents «disposent d'armements intermédiaires, comme les bâtons de défense et les bombes lacrymogènes, mais il faut que les agents puissent réagir s'ils tombent sur des gens armés», souligne-t-il. «Ces armes, plus sophistiquées et plus précises, ont été commandées pour ça.»
Le groupe Sunrock a annoncé dans un communiqué daté du 12 juillet qu'il avait gagné l'appel d'offre de l'armement de la RATP. D'après le document, l'entreprise a été désormais chargée de «la fourniture des armes semi-automatiques de calibre 9 mm et de leurs accessoires associés […], la maintenance de ces armes et la formation initiale des formateurs».