Exilé en Europe, l’ex-oligarque russe Mikhaïl Khodorkovski a annoncé l’arrêt du financement du Centre de gestion des enquêtes (TsOuR), son média d’investigation en ligne, et le licenciement du rédacteur en chef du projet, Andreï Koniakhine, après la mort de journalistes russes en Centrafrique en juillet dernier.
Dans sa déclaration, il a expliqué que des erreurs avaient été commises lors de l’organisation de l’enquête dans ce pays africain, précisant qu’il s’agissait notamment du choix du fixeur, la personne sensée aider les journalistes à s’orienter sur place.
Pour sa part, Andreï Koniakhine a informé que le TsOuR arrêtait son fonctionnement.
«Pour tous ceux qui nous lisaient et nous regardaient. TsOuR n’existe plus. Et moi aussi en tant que rédacteur en chef. Je ne peux plus écrire un mot sur ce qui n’est pas lié à l’assassinat de nos amis en Afrique. Il ne s’agit pas d’une déformation professionnelle. Je ne veux juste penser à rien d’autre», a-t-il écrit dans la chaîne Telegram du Centre.
La situation s'est aggravée en Centrafrique en 2013 après le renversement du Président François Bozizé, au pouvoir depuis 2003. Les milices d'auto-défense chrétiennes anti-balaka (anti-machette) se sont opposées aux combattants du groupe islamiste Seleka, qui avait renversé le chef de l'État.
D'après les Nations unies, durant le conflit, jusqu'à un million de personnes ont dû quitter leur foyer, plus d'un millier ont été tuées.