Les États-Unis entendraient déployer un système de défense anti-missile dans le nord de la Syrie, informe le quotidien turc Yeni Safak, se référant à Fayez al-Esmer, ancien commandant de l'assemblée militaire de la province de Deir ez-Zor.
«Le prochain objectif sera la création d'un bouclier anti-missile dans la zone, faisant probablement partie du projet à long terme de Washington de semer le chaos dans la région», estime-t-il.
Le quotidien indique également que les États-Unis auraient commencé à créer une zone d'exclusion aérienne dans le nord de la Syrie et à ériger des systèmes de radar avancés sur le territoire de 26.000 kilomètres carrés occupé par le Parti de l'union démocratique (PYD) affilié au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), à l'est de l'Euphrate.
D'après Fayez al-Esmer, ces mesures viseraient à renforcer la présence américaine en Syrie ainsi que le soutien accordé au PKK par Washington. Il indique que ces radars avancés pourraient être mis en place afin de contrôler les opérations aériennes et terrestres menées par la Turquie à sa frontière avec la Syrie.
«L'administration américaine a compris qu'un soutien au PKK ne suffirait pas pour réaliser ses projets à l'est de l'Euphrate. C'est pourquoi elle continuera de renforcer sa présence dans la région», a-t-il ajouté.
Fayez al-Esmer a également souligné que ces initiatives avaient pour but d'«intimider» la Turquie, la Russie et l'Iran.
La diplomatie russe a déclaré mercredi que Moscou n'avait pas d'informations en ce qui concerne le projet américain de déployer des systèmes anti-missiles dans le nord de la Syrie.
Auparavant, les médias russes avaient fait savoir, se référant à l'expert libanais de la Syrie Nidal Sabi, que les États-Unis étaient en train de moderniser l'aérodrome militaire de la ville syrienne de Chaddadi afin d'effectuer des frappes de missiles depuis cette base.