D'après le président de la Commission des Affaires étrangères du Conseil de la Fédération, Konstantin Kossatchev, cité par les médias russes, il n'est pas exclu qu'une nouvelle provocation ait lieu en Syrie.
«Ce schéma (une provocation-une action de vengeance-une déstabilisation de la situation politique-un renversement du régime) est déjà si typique des actions de l'administration américaine partout dans le monde que n'importe quel observateur impartial comprend la finalité, le scénario et les véritables objectifs de ce qui se passe», a souligné le sénateur.
Selon lui, tout cela vise à délégitimer l'adversaire, c'est-à-dire à priver ses actions de leur légitimité et grâce à ce fait, à dépasser soi-même impunément les limites du droit international.
«Malheureusement, l'administration américaine se voit entourée dans de tels cas par un chœur de béni-oui-oui, prêts à la soutenir et l'approuver à l'unisson au moment opportun», a-t-il fustigé.
D'après le porte-parole du ministère russe de la Défense Igor Konachenkov, une telle provocation serait prévue contre la localité de Kafr-Zita, située à six kilomètres au sud de Hbit. «Un groupe d'habitants transportés du nord de la province se préparent dans la localité de Kafr-Zita à la mise en scène de "dégâts" à cause de "munitions chimiques" et de "bombes barils" des forces gouvernementales syriennes», a-t-il précisé.
Auparavant, la Défense russe avait annoncé que les États-Unis, conjointement avec la France et le Royaume-Uni, envisageaient un bombardement en Syrie au motif de l'utilisation par Damas d'armes chimiques. «À cet effet, le destroyer The Sullivans de l'US Navy avec 56 missiles de croisière à son bord est arrivé il y a quelques jours dans le golfe Persique. Un bombardier stratégique В-1В de l'US Air Force doté de 24 missiles de croisière air-sol AGM-158 JASSM a été positionné sur la base aérienne Al Udeid au Qatar», a souligné le ministère.