La justice italienne a ouvert une enquête contre le ministre italien de l'Intérieur Matteo Salvini soupçonné de «séquestration de personnes, arrestations illégales et abus de pouvoir» dans l'affaire des migrants retenus à bord du navire Diciotti, ont annoncé samedi soir les médias italiens. Les migrants seraient finalement sur le point de débarquer en Sicile où le navire a accosté lundi soir.
Son chef de cabinet est visé par la même enquête qui a été déclenchée par le parquet d'Agrigente, en Sicile, mais qui sera désormais menée par un «tribunal des ministres» de Palerme, le chef-lieu de cette île du sud.
Mais la décision de la justice n'a pas entamé la volonté de Matteo Salvini, le chef de la Ligue (extrême droite), de poursuivre son combat contre l'immigration.
«Ils (les magistrats, ndlr) peuvent m'arrêter moi mais pas la volonté de 60 millions d'Italiens», dont la majorité semble favorable à sa politique, a-t-il dit au cours d'une réunion politique dans le nord de l'Italie.