Femme et coffre fantômes: ce casse-tête qui hante les enquêteurs dans l’affaire Benalla

L'écheveau de l'affaire Benalla s'avère être difficile à démêler. Pour avancer dans leurs investigations, les enquêteurs ont voulu joindre la future épouse d'Alexandre, Myriam, et examiner le coffre-fort de leur appartement - deux tâches irréalisables car tant la femme que le coffre semblent... s'être volatilisés.
Sputnik

Une fois l'ex-employé d'Emmanuel Macron placé en garde à vue, les agents de la police judiciaire décident d'interroger Myriam, restée la future femme d'Alexandre Benalla du fait qu'il a dû repousser leur mariage à cause de son interpellation. Une tâche toujours pas terminée, tout comme l'impossible localisation du coffre d'Alexandre, indique Le Parisien.

Et ce pour la simple raison que sa concubine, qui ne compte pourtant pas parmi les protagonistes principaux de l'affaire, et le coffre-fort contenant les armes d'Alexandre Benalla, et possiblement d'autres objets qui pourraient intéresser l'enquête, sont introuvables. Pour retrouver la trace de Myriam, qui venait de donner naissance à leur premier enfant, à 32 ans, l'équipe de la Brigade de répression de la délinquance à la personne (BRDP) a été obligée de recourir aux méthodes destinées à la lutte contre le crime organisé, telles que la géolocalisation.

Dès le début, l'ancien collaborateur du Président a refusé de préciser où se trouvait ni comment joindre sa future femme, l'expliquant par le fait qu'il voulait «la protéger». Ainsi, dans le procès-verbal est signalé «le manque de coopération de Monsieur Benalla, qui a refusé de communiquer les coordonnées de son épouse».

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Lorsque les forces de police projetaient de perquisitionner leur domicile (à Issy-les-Moulineaux, Hauts-de-Seine), dès le 20 juillet, M.Benalla a donné son autorisation. Seul problème — il n'avait pas de clé sur lui et «La seule personne qui a les clefs de mon domicile est ma femme qui, à cette heure, est certainement partie à l'étranger se reposer et fuir les journalistes avec notre bébé».

Les enquêteurs ont alors trouvé à leur domicile une porte dotée d'un système franchissable uniquement à l'aide d'un équipement spécial. N'ayant pas réussi à forcer la serrure, ils ont scellé l'appartement avant d'y retourner, le lendemain, avec un serrurier. A la surprise des policiers, le coffre qu'ils comptaient examiner avait disparu, apparemment avec les armes que détenait (légalement) Alexandre Benalla — trois pistolets automatiques et un Remington.

M.Benalla lui-même a ainsi expliqué la situation devant les juges: «Le 19 juillet, ma femme m'a appelé pour me dire qu'il y avait plein de journalistes devant la maison et dans le couloir. J'ai demandé à un ami d'aller chercher ma femme et de récupérer tout ce qui pouvait être volé, les objets de valeur et notamment les armes».

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Ainsi, Myriam semblait être un témoin central dans la disparition du coffre.

Le 21 juillet, après la perquisition, a été déclenchée une opération pour retrouver la jeune femme, par des moyens tels que le passage de son nom dans les fichiers de la police, des réquisitions bancaires, l'identification de sa voiture et les PV d'excès de vitesse. Il s'est avéré qu'elle n'avait réservé aucun vol à son nom et a en outre été géolocalisée dans le XVIe arrondissement. Une intense activité téléphonique a été enregistrée sur son téléphone, visant vraisemblablement à annuler les formalités du mariage, affirme Le Parisien.

Pas un happy-end, mais tout de même un résultat: la police s'est procurée le mail de Myriam via la mairie d'Issy et lui a envoyé une demande de «prise de contact».

Le protagoniste n'a pas apprécié cette opération d'envergure. «Je m'interroge sur l'opportunité de faire des recherches sur ma femme qui n'a rien à voir dans toute cette histoire. Elle est déjà assez chamboulée.»

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