Le Premier ministre indien Narendra Modi s'est entretenu hier à New Delhi avec le ministre chinois de la Défense Wei Fenghe, en déplacement pour quatre jours en Inde, écrit jeudi le site de la chaîne RT.
Pendant l'entretien prévu ce 23 août entre les ministres de la Défense des deux pays, les deux interlocuteurs évoqueront les perspectives d'une patrouille conjointe sur le plateau de Doklam dans l'Himalaya, où un conflit de deux mois s'était déroulé l'an dernier entre les deux pays. C'est ce qu'a rapporté la revue India Today se référant à ses propres sources. De son côté, le quotidien chinois officiel du PCC Renmin Ribao note que la visite actuelle du ministre chinois de la Défense Wei Fenghe en Inde «témoigne du rétablissement des relations dans le domaine militaire».
Selon Evgueni Gratchikov, expert du Centre d'études du socialisme mondial à l'Académie des sciences sociales de la Chine, Pékin fait un pas en direction de l'Inde et compte s'entendre avec New Delhi sur des questions concrètes concernant le règlement des incidents frontaliers.
«Ce sont des petits pas pour atteindre un grand objectif: faire en sorte que l'Inde n'adopte pas une position anti-chinoise active», souligne l'expert.
D'après l'expert militaire Alexandre Mikhaïlov, directeur du Bureau d'analyse militaro-politique, la pression de Washington sur Pékin, et notamment la guerre commerciale déclarée par le président américain Donald Trump, jouent également leur rôle dans le renforcement des liens entre la Chine et les États voisins, tout particulièrement la Russie et l'Inde.
«Toutes ces restrictions en matière de taxes poussent la Chine à se rapprocher de ses voisins, y compris la Russie. Nous voyons que la Chine se rapproche militairement de l'Inde. Un dialogue positif a lieu en ce moment, alors qu'il y a quelque temps ces deux pays étaient au bord du conflit», souligne l'expert.
Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.