Une enquête parue le dimanche 19 août dans le New York Times a porté une sérieuse atteinte à la réputation de l'actrice italienne Asia Argento, qui a été l'une des premières femmes à avoir accusé en octobre dernier le producteur Harvey Weinstein de harcèlement sexuel.
Selon les documents que le quotidien américain a reçus d'une source anonyme par un système de messagerie crypté, l'actrice a acheté 380.000 dollars le silence du jeune acteur américain Jimmy Bennet qui l'accusait de l'avoir agressé sexuellement alors qu'il avait 17 ans et n'avait pas encore atteint l'âge du consentement sexuel fixé à 18 ans par la loi de l'État de Californie où les faits auraient eu lieu.
Les documents en question indiquent que l'acteur a demandé une indemnisation sous prétexte qu'il avait vécu une expérience « traumatisante» pour sa santé mentale et que l'actrice, qui était alors âgée de 37 ans, lui avait infligé par cette agression sexuelle «une détresse émotionnelle et des pertes de salaire».
C'est pourquoi le jeune comédien a d'abord demandé la conclusion d'un arrangement d'un montant de 3,5 millions de dollars justifiant ce chiffre par le fait que ses revenus avaient chuté à 60.000 dollars par ans alors qu'il gagnait 2,7 millions de dollars par an avant la commission des faits dont il accuse Asia Argento.
Il est à noter qu'un accord entre les deux parties a été conclu en octobre 2017, c'est-à-dire dans les semaines qui ont suivi le début du scandale impliquant M.Weinstein. Pour le moment, ni Asia Argento, ni Jimmy Bennet n'ont commenté ni l'accord ni les faits qui auraient eu lieu, selon le quotidien, le 9 mai 2013 dans une chambre de l'hôtel Ritz-Carlton Rey, en Californie.
Quoi qu’il en soit, la réaction des internautes sur l’enquête ne s’est pas fait attendre. Pour les uns, il s’agit d’un bon exemple de l’hypocrisie que Mme Argento a manifestée lors de l’affaire Weinstein, ce qui terni la cause des femmes qui se sont dit publiquement victimes de harcèlement sexuel.
D’autres, au contraire, appellent à être plus prudent et à ne pas mélanger l’affaire de Weinstein et l’enquête du New York Times.
D'autres encore appellent en premier lieu à penser aux sentiments des victimes et ne pas médiatiser de trop de telles affaires.
ce que je retiens de toute cette histoire, c'est que ça soit les hommes ou les femmes chacun défend sa paroisse en oubliant qu'il a un gamin qui a été victime d'harcèlement sexuel. vous êtes tous hypocrites autant les uns que les autres #AsiaArgento
— pistolero78300 (@pistolero78300) 20 августа 2018 г.