Les sanctions économiques imposées par les autorités américaines sont inefficaces sur le long terme, écrit le journal allemand Handelsblatt.
Cependant, de telles actions de l'administration américaine n'atteignent souvent pas leur objectif dans le court terme et n'ont aucun effet, et, comme le souligne l'auteur de l'article, elles deviennent contreproductives sur le long terme.
Selon Handelsblatt, les autorités iraniennes ne font que bénéficier de ces conflits avec les États-Unis, tout comme la Russie et le Venezuela. Le journal souligne que le Président turc Recep Tayyip Erdogan ne perd pas de popularité auprès de la population sur fond des tensions avec Donald Trump.
C'est le principal problème d'une telle politique des États-Unis, écrit le journal. Les sanctions visant à influencer les dirigeants de chaque pays forcent les gouvernements de ces États à défendre plus systématiquement leur position actuelle et à se présenter comme des victimes d'agressions.
Les États-Unis ont mis en place des sanctions contre les ministres turcs de la Justice, Abdulhamit Gül, et de l'Intérieur, Süleyman Soylu, en réaction à la détention en Turquie du pasteur évangéliste américain Andrew Brunson, en prison depuis 21 mois. Le pasteur a été arrêté pour suspicion de collaboration avec le mouvement Gülen (FETO). La justice turque l'accuse d'être impliqué dans le coup d'État raté du 15 juillet 2016. En 2017, lors d'une rencontre avec le Président turc, Donald Trump lui avait demandé de faire libérer le pasteur américain. M.Erdogan a, quant à lui, proposé d'échanger le prédicateur Fethullah Gülen, qui vit en exil sur le territoire américain, contre Andrew Brunson.