En avril dernier, l'Armée populaire de libération de la Chine (APL) s'est dotée d'un nouveau missile balistique de moyenne portée, capable d'être équipé d'une ogive tant conventionnelle que nucléaire. Ce missile dernier cri a reçu le nom de Dong-Feng 26, ou DF-26.
En se référant au colonel Wu Qian, porte-parole du ministère chinois de la Défense nationale, la revue énumère les quatre caractéristiques clés du missile DF-26 et sa signification pour les capacités militaires de la Chine.
«Premièrement, il est conçu, développé et fabriqué de manière indépendante par la Chine et nous en avons des droits de propriété complète. Deuxièmement, il peut transporter des ogives à la fois conventionnelles et nucléaires, capables de mener des contre-attaques nucléaires rapides et des frappes de précision à moyenne et longue portée. Troisièmement, il est capable de lancer des frappes de précision à la fois sur des cibles d'importance sur terre et sur des navires de moyenne et grande taille en mer. Quatrièmement, plusieurs nouvelles technologies ont été appliquées dans le développement du missile, ce qui contribue à accroître l'utilisation du missile et à améliorer son intégration et son informatisation.»
Le porte-parole a tenu à souligner que la Chine adhérait à la politique du non-recours en premier aux armes nucléaires.
Le DF-26, qui est désormais opérationnel, a une portée de 3.000 à 4.000 km et peut transporter une ogive nucléaire ou conventionnelle de 1.200 à 1.800 kg, écrit la revue, ajoutant que cela signifie que la Chine peut frapper directement la base américaine sur l'île de Guam ou utiliser le missile pour cibler aussi la flotte américaine de porte-avions à propulsion nucléaire de classe Nimitz et Ford.
Cependant, la version de ce missile balistique conçue pour frapper des cibles terrestres et maritimes doit être extrêmement précise: l'écart circulaire probable est certainement très faible, suppose la revue, «moins de 10 m, selon certaines estimations».
«Mais la manière dont l'arme est ciblée et guidée n'est pas claire. En tout cas, la chaîne de destruction du missile serait extrêmement longue et compliquée. Jusqu'à présent, il ne semble pas que l'arme ait eu un test reconnu publiquement contre une cible en mer», écrit la revue.