Le Parti social-démocrate d'Allemagne (SPD) préconise depuis des décennies le dialogue, la coopération et le partenariat avec la Russie, et cette position bénéficie d'un soutien très fort dans la société allemande, d'après plusieurs sondages, a déclaré dans une interview accordée à Sputnik le ministre-président de Basse-Saxe, Stephan Weil.
Interrogé sur l'impact des sanctions américaines sur les sociétés allemandes présentes en Russie, et donc sur les économies allemande et de la Saxe, le responsable a consenti que c'était effectivement un grand risque.
«Nous sommes tous préoccupés par le fait que les sanctions redeviennent un instrument politique dans le cadre des conflits actuels. Et bien sûr, cela empoisonne les bonnes relations économiques et, partant, les bonnes relations politiques. L'économie a besoin de conditions stables mais des menaces constantes de nouvelles sanctions, de nouvelles restrictions, c'est juste le contraire.»
Comme les États-Unis prévoient de nouvelles sanctions contre la Russie qu'ils accusent d'avoir utilisé des gaz de combat, Stephan Weil se pose beaucoup de questions.
«Je suis avocat et j'attache toujours une grande importance au fait que les allégations formulées soit fondées. Cela ne semble pas être le cas pour le moment. Et même à cet égard, je ne vois pas en quoi de nouvelles sanctions pourraient conduire à des progrès politiques plus importants que par le passé. […] Nous n'avons pas besoin de nouvelles sanctions. Nous avons besoin de plus de coopération. Nous avons besoin de plus de dialogue.»
«Dans la société allemande, les citoyennes et les citoyens sont dans une large mesure d'accord: nous voulons avoir de bonnes relations, amicales et de partenariat, avec la Russie», a indiqué le responsable.
Commentant l'idée de réactiver le concept de zone de libre-échange de Vladivostok à Lisbonne, face à la guerre commerciale que lancent actuellement les États-Unis, le ministre-président a fait ressortir que la Russie appartenait à l'Europe. «Ce n'est certainement pas un projet qui peut être réalisé du jour au lendemain. Mais en reparler, cela me semble tout à fait approprié.»