Vers un grand sommet: Moscou et Ankara réunissent les formats du processus de paix syrien

Sergueï Lavrov est arrivé à Ankara où il s'entretient avec son homologue Mevlüt Cavusoglu.
Sputnik

L'un des principaux thèmes évoqués par les ministres des AE russe et turc est la situation en Syrie, notamment la préparation pour le sommet des dirigeants de la Russie, de la Turquie, de l'Allemagne et de la France prévu à Istanbul, écrit mardi 14 août le quotidien Kommersant. Il est prévu d'aborder le processus de paix en Syrie. Mais il existe une question encore plus pertinente des pourparlers actuels — le sort de la province syrienne d'Idlib, qui se trouve à la frontière turque.

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«Moscou part du principe qu'une responsabilité particulière incombe à la Russie et à la Turquie pour la garantie et le maintien de la paix, de la sécurité et de la stabilité en Syrie», stipule le communiqué du ministère russe des Affaires étrangères publié à la veille de la visite de Sergueï Lavrov en Turquie.

Au début du conflit syrien, les positions de la Russie et de la Turquie étaient diamétralement opposées. Ankara soutenait les adversaires du président syrien Bachar el-Assad, notamment des groupuscules accusés de terrorisme par la Russie. Mais les parties ont réussi à trouver un terrain d'entente, ce qui considérablement influencé la situation en Syrie. Le «format d'Astana» créé par la Russie, la Turquie et l'Iran a finalement permis à Damas de reprendre le contrôle de la majeure partie de la Syrie.

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La prochaine étape s'impose désormais — démarrer le processus de paix. A cet égard, l'un des objectifs de la visite de Sergueï Lavrov en Turquie est la préparation du sommet prévu pour le 7 septembre.

Le projet de processus de paix en Syrie nécessite l'entente de toutes les forces extérieures qui estiment être des médiateurs dans ce conflit, notamment des membres permanents du Conseil de sécurité des Nations unies.

Pour l'instant, les divergences quant à l'avenir de la Syrie sont trop nombreuses, et le sort de réfugiés syriens en fait partie. La Russie part du principe que la guerre contre le terrorisme en Syrie touche à sa fin, la majeure partie du pays est revenue sous le contrôle de Damas et que rien, sauf la destruction, n'empêche le retour de réfugiés syriens chez eux.

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C'est pourquoi les pays souhaitant la fin du conflit en Syrie doivent apporter leur contribution au rétablissement du pays et aider les réfugiés à revenir à la vie pacifique chez eux. Les pays occidentaux adoptent une autre position. «Nous ne pouvons pas laisser les réfugiés revenir dans les conditions dangereuses», a déclaré hier le commissaire de l'Onu aux affaires des réfugiés Filippo Grandi dans une conférence de presse à Berlin.

Néanmoins, le ministre russe de la Défense en collaboration avec d'autres services russes a mis au point et applique activement le plan de retour de réfugiés, avant tout en coopération avec les voisins de la Syrie, pour qui la présence de Syriens est devenue un fardeau insurmontable.

L'objectif de la Russie consiste à éviter une guerre à Idlib, tout en mettant un terme au Front al-Nosra*, à ne pas détériorer les relations avec Ankara et à ne pas offenser Damas. A l'heure actuelle, l'objet des négociations est la séparation du territoire de contrôle et de coordination des opérations contre les terroristes, indique le journal.

*Organisation terroriste interdite en Russie

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur de l'article repris d'un média russe et traduit dans son intégralité en français.

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