- Paul, d'après vous, quels secteurs dans le domaine des technologies quantiques supraconductrices sont les plus prometteurs?
— Pendant longtemps les technologies quantiques faisaient du surplace. Pourquoi? Je vais expliquer ma version. En essayant de créer un qubit «parfait» (principale cellule de calcul d'un ordinateur quantique), les chercheurs ne songeaient pas à la prochaine démarche: comment les réunir dans un appareil qui fonctionne réellement.
Une nuance significative. Il y a encore cinq ans notre approche des calculs quantiques était qualifiée de tous les noms — stupidité, pseudoscience, fourvoiement, même fraude. En revanche, après la démonstration de l'appareil on a commencé à dire: «Nous ferons comme D-Wave, mais en mieux!»
- Pendant la conférence vous avez déclaré que la compagnie vendait depuis plusieurs années des ordinateurs quantiques. Quelles sont les caractéristiques techniques de la nouveauté?
- Que pouvez-vous dire au sujet de la conférence actuelle, de son niveau scientifique?
— Je trouve que c'est déjà un exploit qu'elle ait réuni des chercheurs de Russie et du reste du monde, qui étaient intéressés par le développement du marché des technologies numériques. Y compris des Russes de nombreux pays. En fait, tout le monde se connaît ici. De nombreux délégués ont les mêmes racines «éducatives»: je suis diplômé de la faculté de physique de l'Université d'Etat Lomonossov de Moscou. Le niveau des rapports est incroyablement élevé.
- Parmi les organisateurs de l'événement figurent l'Institut de physique du corps solide affilié à l'Académie des sciences de Russie, l'Université nationale de science et de technologie MISiS, l'Institut de technologie photonique Leibniz (Allemagne). Quels représentants de ces organisations connaissez-vous?
Avec Alexeï nous nous rencontrons, échangeons des idées, des conseils. Il est chargé de l'élaboration des métamatériaux. Au vu de la proximité de nos approches du problème, il sera possible de les introduire dans les ordinateurs que nous créons.