«Beaucoup de cryptoenthousiastes viennent d'un environnement technique, ils voulaient créer une nouvelle technologie. Et l'apparition de la cryptomonnaie est dans une certaine mesure la solution d'un nouveau problème d'ingénierie à l'aide de moyens informatiques. Pour eux, c'était une sorte de jeu, mais d'autres personnes s'y sont intéressées. Ainsi, un effet de réseau s'est produit», a-t-il souligné.
M.Levando a ajouté que le plus important était à quel point cet effet de réseau et le développement de la technologie contribueraient à la baisse des dépenses et permettraient d'obtenir des résultats plus importants.
À titre d'illustration, M.Levando a évoqué l'apparition des engins à vapeur. Selon lui, personne ne croyait à l'époque que ces «monstres crachant du feu» seraient capables de se substituer aux voiliers, qui «nageaient si doucement», pour transporter les marchandises. Mais l'Histoire a démontré le contraire.
«Avec les cryptomonnaies, c'est absolument la même chose. Les monnaies de papier existent tant qu'elles ont la confiance et qu'il n'y a pas d'autres alternatives plus utiles», a-t-il souligné.
«Il est temps d'oublier l'anonymat des cryptomonnaies. Les moyens informatiques d'aujourd'hui permettent de suivre les blockchains pour ensuite établir sur quels ordinateurs les transactions ont été effectuées.»
Dmitri Levando a également indiqué quelles fonctions monétaires les cryptomonnaies accomplissent aujourd'hui. D'après lui, tout comme le dollar ou l'euro, c'est un instrument avec lequel «on peut estimer des biens» et un moyen pour commercer. Mais en ce qui concerne la fonction d'épargne, il y a encore beaucoup de questions.
En répondant à la question portant sur le danger de l'argent électronique, s'il y en un, l'expert a souligné qu'un recours d'envergure aux cryptomonnaies était en mesure de détruire l'économie d'un pays.
«Les gouvernements peuvent toutefois tenter d'utiliser cette devise pour leurs propres objectifs» pour éviter une telle évolution de la situation, a résumé M.Levando.