La Turquie s'apprête à passer à sa devise nationale pour ses échanges avec ses plus importants partenaires économiques, au rang desquels se trouvent la Chine, l'Iran, la Russie et l'Ukraine, a annoncé ce samedi Recep Tayyip Erdogan.
«Si les pays européens veulent eux-aussi se débarrasser du dollar, Ankara est prête à passer à des échanges identiques avec eux», a déclaré Recep Tayyip Erdogan.
Le chef de l'État turc a également dénoncé l'ordre mondial dans lequel une guerre économique a été déclarée au monde tandis que plusieurs pays subissent des pressions qui prennent la forme de menaces de sanctions. M. Erdogan a promis de riposter aux actions hostiles à l'égard de son pays.
«Rien ne fera renoncer la Turquie à ses objectifs économiques, rien ne lui fera abandonner la lutte antiterroriste. Je le déclare ouvertement. Ankara ne modifiera sa politique ni sur la Syrie ni sur l'Iran», a-t-il poursuivi.
Le Président américain a annoncé vendredi sur Twitter une hausse des taxes à l'importation sur l'acier et l'aluminium turcs, désormais respectivement de 50% et 20%, notant que les relations entre les États-Unis et la Turquie, alliés au sein de l'Otan, n'étaient «pas bonnes en ce moment».
Face à cette déroute, M. Erdogan, qui fait face à l'un de ses plus difficiles défis économiques depuis son arrivée au pouvoir en 2003, a appelé ses concitoyens à la «lutte nationale» et à changer leurs devises étrangères pour soutenir leur monnaie.