La façon de travailler de l'ONG a été vite pointée du doigt. Le groupe a diffusé deux fichiers Excel: l'un listant des pseudonymes et le total de messages pour leurs comptes, l'autre relevant l'intérêt sur ces comptes pour la chaîne RT, l'agence Sputnik, les MacronLeaks, la «désinformation russe» et les «rumeurs présidentielles».
Plusieurs hommes politiques ont trouvé leurs comptes dans le fichier sous des «matricules» personnels et ont dénoncé un fichage politique.
Député européen, Nicolas Bay, a relevé que l'entreprise belge semblait s'adonner à une activité contre laquelle elle affirme elle-même lutter:
Membre du Rassemblement national, anciennement Front national, David Racheline n'a pas non plus apprécié les méthodes utilisées par le groupe belge.
Alors que ses abonnés ont fait remarquer que les méthodes employées s'avéraient inefficaces.
Un journaliste de Sputnik France a découvert son nom dans le second fichier et a vu son compte Twitter bloqué puis débloqué.
Clément Weill-Raynal, journaliste de France 3, n'a pas encore décidé quel rôle il souhaitait tenir mais ne semble pas mécontent d'avoir trouvé son nom dans les fichiers de DisinfoLab.
De nombreux autres utilisateurs se sont réjouis du fait qu' il existait enfin un organisme capable de mesurer leur «taux de russophilie».
Certains ont supposé quelles conséquences ce fichage pourraient avoir.
On s'est souvenu d'ailleurs de l'idée de George Soros de réguler les réseaux sociaux.
Finalement, une vague de remarques ironiques et presque satisfaites a déferlé sur Twitter.
Certains se sont même félicités d'être dans le haut de la liste ou ont plaisanté sur ce succès énorme de leur vie.