De plus en plus souvent, les médias rapportent à l'envi apparition d'animaux terrifiants et certains d'entre eux évoquent même «une épidémie de créatures mutantes». A quoi cette tendance récente peut-elle être due? Ces êtres démoniaques sont-ils le résultat d'une mutation ou de quelque autre trouble? Sputnik s'est penché de près sur la question.
«A en juger pas ces quelques images, il semble que ce sont des cas de développement anormal de l'embryon, donc il s'agit, dans la majorité des cas, de non-mutants», affirme à Sputnik Avigdor Cahaner, généticien de l'Université hébraïque de Jérusalem.
Si l'on fait un bref récapitulatif des animaux effrayants dont on a récemment parlé, la liste s'allongera assez vite. Mais, selon M.Cahaner, la science n'observe aucune tendance inquiétante et «la hausse de cas documentés est lié en premier lieu au fait qu'à l'heure actuelle tout le monde a une caméra dans son portable».
Parmi les récents exemples, un veau né en Chine. Il avait deux têtes, quatre yeux et deux bouches capables d'ingérer de la nourriture.
Ce n'est pourtant pas le seul exemple de ce genre: début juillet, la presse brésilienne a prêté attention à un veau à deux têtes soignée par un groupe d'agriculteurs de la ville de Caiaponia. L'animal n'a vécu que cinq jours à cause de sa malformation.
Aux États-Unis, une ferme du Kentucky a été envahie par des curieux qui voulaient y voir un autre veau à deux têtes.
Toujours en juillet, un cochon avec une face humaine, un bec de poule et une trompe d'éléphant sur le front est né dans un village chinois provoquant au passage l'effroi des habitants. Le porcelet est mort deux jours après sa naissance tellement il était faible et avait de troubles respiratoires.
En juin, une autre découverte a provoqué la perplexité des témoins: en Chine, un poisson inhabituel s'est retrouvé sur la côte. On aurait dit qu'il s'agissait d'une carpe de roseau, une espèce d'eau douce présente dans de nombreuses régions d'Asie et des États-Unis, mais sa tête semblable à un pigeon le distinguait de ses congénères.
D'autres raisons possibles de ces phénomènes
Tandis que les vétérinaires ne font pour la plupart que constater les décès de ces créatures mystérieuses mais faibles, des scientifiques énumèrent d'autres raisons possibles de ces «mutations» qui ne le sont pas en réalité.
«Il est également possible que l'exposition aux polluants puisse augmenter la fréquence des embryons anormaux», ajoute M.Cahaner.
Auparavant, en janvier 2014, des scientifiques avaient découvert les restes d'une baleine grise (Eschrichtius robustus), siamoise, flottant près des côtes de la Basse-Californie. Ce qui n'est pas cependant une conséquence d'une radiation:
«Il n'est pas rare que de grandes baleines aient des jumeaux siamois», avait déclaré Michael Moore, vétérinaire à la Woods Hole Oceanographic Institution, au Massachusetts, qui se spécialise dans l'analyse médico-légale des décès de mammifères marins.