Israël salue le meurtre d’un scientifique syrien, mais nie toute implication

«Je me félicite qu'il ne soit plus parmi nous»: le ministre israélien du Renseignement a salué le meurtre d’un scientifique syrien, mais a nié toute implication de son pays dans son assassinat. Cependant, selon les informations du New York Times, c’est l’agence de renseignement israélienne Mossad qui est derrière l’attaque.
Sputnik

Le directeur du Centre de recherche scientifique Aziz Asbar, qui élaborait d'après des médias un programme visant à doter l'armée syrienne de missiles de précision, est mort samedi soir dans l'explosion de son véhicule à Massyaf, non loin de Tartous, en Syrie.

Réagissant à l'annonce de son assassinat, le ministre israélien chargé des Renseignements, Yisrael Katz, s'en est félicité mardi mais a refusé de réagir aux informations sur une éventuelle implication d'Israël dans cet attentat.

«Si ce que l'on dit sur cet individu est vrai, alors je me félicite qu'il ne soit plus parmi nous», a-t-il affirmé dans une interview à une radio militaire.

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De son côté, le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman s'est lavé de ces accusations en les rejetant: «Tous les jours au Moyen-Orient, il y a des centaines d'explosions et de règlements de comptes», déclare-t-il à une chaîne de télévision. «Chaque fois, on essaie de nous blâmer. Donc nous ne prenons pas cela au sérieux.»

Un haut responsable d'une agence de renseignement basée au Moyen-Orient a déclaré au journal américain New York Times (NYT) que le Mossad serait à l'origine de l'assassinat du directeur du Centre de recherche scientifique Aziz Asbar. L'agence israélienne aurait programmé l'explosion de la voiture, après avoir «surveillé M.Asbar depuis longtemps».

Le quotidien syrien Al-Watan a déclaré que le scientifique avait été tué à cause de son «important» travail sur les systèmes de défense syriens, ajoutant qu'«encore une fois, l'ennemi israélien a assassiné l'un des plus grands esprits syriens.»

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