L’Armée nationale libyenne en appelle à Poutine pour régler la crise

Le règlement de la crise libyenne demande l’engagement de la Russie et de Vladimir Poutine en personne, selon le porte-parole de l’Armée nationale libyenne.
Sputnik

Dans une interview accordée à Sputnik, le porte-parole de l'Armée nationale libyenne, le général de brigade Ahmed al-Mismari, a fait savoir que la crise en Libye ne pourrait pas être réglée sans la participation de la Russie et de son Président.

«Le problème libyen a besoin de l'intervention de la Russie et du Président Poutine en personne, il faut également que des acteurs étrangers soient éliminés de la scène libyenne. Il s'agit de la Turquie, du Qatar et, plus particulièrement, de l'Italie. La diplomatie russe a un rôle à jouer en la matière», a-t-il déclaré.

«Nous accordons notre grande confiance à la Russie: c'est un grand État et sa voix sera entendu si elle aborde ces problèmes avec l'Italie, la Turquie, le Qatar et d'autres pays encore, notamment avec le Soudan d'où les terroristes arrivent en Libye», a-t-il ajouté.

Le commandement de l'Armée nationale libyenne entretient des contacts réguliers avec les ministères russes de la Défense et des Affaires étrangères.Au cours de ces dernières années le maréchal Khalifa Haftar s'est plusieurs fois rendu à Moscou pour rencontrer leur ministre et le secrétaire du Conseil de sécurité russe.

Règlement politique en Libye: le parlement de Tobrouk table sur la Russie
Des représentants de l'Armée et des membres du parlement siégeant dans l'est du pays ont plusieurs fois accusé le Qatar, la Turquie et le Soudan de connivence avec les extrémistes sur le territoire libyen. L'Italie qui coopère avec le gouvernement de Fayez el-Sarraj à Tripoli a été accusée d'avoir dressé des obstacles à l'organisation d'élections.

La Libye patauge dans l'instabilité politique et sécuritaire depuis la chute de Mouammar Kadhafi, en 2011, chassé du pouvoir par une insurrection soutenue par une coalition militaire internationale. Depuis, le pays est partagé en deux centres de pouvoir. À l'est, à Tobrouk, siège le parlement élu par la population locale. À l'ouest, dans la capitale Tripoli, se trouve le gouvernement d'entente nationale dirigé par Fayez el-Sarraj, formé avec le soutien de l'Onu et de l'Europe. Les autorités de l'est agissent indépendamment de Tripoli et coopèrent avec l'Armée nationale libyenne du maréchal Khalifa Haftar, qui mène une guerre d'usure contre les djihadistes.

Discuter