Le futur sommet d'Istanbul sur la Syrie se déroulera donc en l'absence des États-Unis, mais avec la participation de leurs deux alliés de l'Otan, l'Allemagne et la France, ce qui témoigne sans doute de la volonté de l'Europe de pratiquer une politique indépendante de Washington, y compris envers la Russie et la Turquie, a déclaré à Sputnik Can Ünver, spécialiste des questions de sécurité.
«L'organisation d'un tel sommet à Istanbul en l'absence des États-Unis alors que le processus de règlement syrien touche pratiquement à sa fin montre que l'Amérique est de plus en plus évincée de la sphère d'influence active sur le processus syrien», a estimé l'interlocuteur de l'agence.
Et d'ajouter que la Turquie était devenue un acteur influent non seulement dans la région, mais également ailleurs.
«L'importance du prochain sommet n'est pas tellement due au fait que le règlement syrien sera discuté avec la France et l'Allemagne, mais surtout au fait que l'Europe veut coopérer avec Moscou et Ankara sans l'influence de Trump», a conclu M.Ünver.
Un autre interlocuteur de Sputnik, le politologue Sezgin Mercan, a constaté pour sa part que l'administration Trump perdait de plus en plus le contrôle de la situation, alors que ses liens avec les pays considérés auparavant comme partenaires de Washington se relâchaient.